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Notre fraternité est composée de 25 personnes : 18 laïcs et 4 prêtres, Trinitaires de Béthanie ou membres associés et 3 Religieuses Trinitaires de Valence. Fondée en 2010, les membres de la fraternité ont vocation à assurer une présence priante et aimante là où ils vivent. La fraternité est aujourd'hui présente dans le diocèse d'Angoulême et en Champagne/Ardennes.

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dimanche 17 octobre 2010

Une fraternité pour Angoulême






Depuis début septembre, l’église Saint-Martial vit chaque jour au rythme de la fraternité trinitaire. Venus de Cerfroid (02), de Paris, de Marsanne (26) et même d’Argentine, ils sont sept à avoir répondu à l’appel de Mgr Dagens.

Le 23 octobre à 18h, l’évêque d’Angoulême reconnaîtra et enverra en mission cette fraternité, une et plurielle. C’est une première en Charente mais aussi en France. Plus qu’une communauté, c’est une fraternité qui s’est installée à Angoulême à l’appel de Mgr Dagens. Composée de trois religieuses, trois laïcs, un religieux prêtre, la fraternité trinitaire d’Angoulême exerce depuis début septembre le double charisme propre à cette congrégation - la contemplation Dieu-Trinité et la libération des captifs – à l’église Saint-Martial. « Nous avons une mission priante qui passe par l’accueil, l’écoute bienveillante. Nous portons tout ça dans la prière, présente sœur Marie-Paule. Nous venons pour être avec les gens ».

Les membres de la fraternité découvrent peu à peu la Charente et les Charentais. « Les gens sont très accueillants », confient-ils unanimement.

Une communauté de religieuses : Elles sont trois religieuses trinitaires. Installées, depuis peu, au 228 route de Bordeaux à côté de la maison diocésaine, elles sont appelées à des missions diocésaines dans la catéchèse, l’aumônerie, le service écoute exorcisme, la pastorale des migrants, l’accueil à la maison diocésaine.

« La mission de chacune des religieuses nourrit toute la fraternité », explique sœur Marie-Paule. Originaire d’Avignon, sœur Marie-Paule arrive de Paris où elle a passé six ans. Ces deux dernières années, elle était en activité au service écoute et exorcisme. Dans le diocèse d’Angoulême, sœur Marie-Paule, tout comme sœur Janine et sœur Marie Germaine, souhaite s’insérer dans diverses associations à caractère social. « J’ai pris quelques contacts avec La Colombière. On veut s’insérer pour être avec les gens, à leur écoute, et partager avec eux notre foi, notre humanité », indique la religieuse Trinitaire. « Ce qui m’a frappé en arrivant ici, c’est que ce n’est pas le même rythme. Les gens prennent le temps de nous accueillir », constate sœur Marie-Paule, tout comme sœur Marie-Germaine qui arrive également de Paris.

« Je suis d’origine Malgache. Je faisais la catéchèse à l’école, au collège, sur la paroisse. Je servais le petit-déjeuner à l’église Saint-Leu et d’autres activités. A Paris, on court tout le temps. J’ai appris à courir comme tout le monde. Je viens d’un pays où on ne court pas trop. Je me sens bien à Angoulême, sourit sœur Marie Germaine. « Je découvre la fraternité, c’est la première fois que je vis en fraternité. C’est une ouverture très intéressante parce qu’on collabore avec d’autres ».

A l’inverse, sœur Janine arrive de Marsanne, un petit village de la Drôme où elle a constaté la déchristianisation des campagnes. « J’ai passée 20 ans à Marsanne auprès des enfants. Je suis retraitée de l’enseignement depuis six ans, je faisais du soutien scolaire, je visitais des personnes âgées. J’ai été appelée et je me suis lancée dans l’aventure en me disant que c’est une ouverture, explique-t-elle. Les gens sont très sympathiques, très serviables. Ils attendent quelque chose », a déjà constaté la religieuse.

Des laïcs trinitaires Trois laïcs composent également la fraternité trinitaire d’Angoulême. Françoise Foussat et Dominique Leprêtre réside avec le père Denis Trinez, rue de Turenne. Béatrice Hachette a un appartement sur Angoulême. Leurs parcours sont différents, mais tous se sont retrouvés dans la spiritualité et le charisme de l’ordre de la famille trinitaire.

Françoise a rencontré le père Denis sur la paroisse de Saint-Leu à Paris où elle a exercé diverses activités comme visiteuse de malades. Puis, elle a vécu pendant six ans à Cerfroid, la maison mère. « J’étais attachée à Foi et Lumière et j’ai accompagné beaucoup de femmes en fin de vie », se souvient celle qui était surnommée à Paris Françoise du bon gâteau. « Rue de Turenne, beaucoup de sœurs viennent me chuchoter dire le bonheur de notre présence », raconte Françoise très touchée par la chaleur humaine qui se dégage de ce premier mois en Charente.

Dominique arrive également de Cerfroid où il passait trois ans comme aumônier de la prison psychiatrique Château Thierry. « J’ai été très longtemps à l’Arche de Jean Vanier. C’était une expérience forte et très riche, un grand moment de vie spirituelle et de croissance humaine et chrétienne auprès de gens différents. Ayant beaucoup reçu de ces expériences, j’aimerai pouvoir continuer à vivre ce don pour que ces personnes différentes aient leur place dans l’Eglise et dans la société », explique Dominique qui recherche un emploi dans le social comme aide-soignant ou AMP. En Charente, Dominique apprécie la simplicité des contacts. « Nous nous sentons vraiment accueilli. Entrer en relation n’est pas difficile ».

Béatrice vient de Paris. Pour cette retraitée du secteur de la protection de l’enfance, cet appel en Charente est l’occasion de se recentrer sur les priorités. « J’étais très dispersée à Paris. J’ai fait du catéchuménat sur ma paroisse et beaucoup d’autres activités. J’étais très en lien avec Cerfroid où je cheminais au niveau d’un accompagnement spirituel, j’ai animé des retraites… Ca m’a beaucoup apporté de faire découvrir la capacité du Seigneur à faire en nous des choses impossibles », reconnaît-elle. « Je suis très touchée par le côté paisible des gens ici. Je me sens déjà chez moi alors que je n’avais jamais eu de lien avec cette région. Je veux être un lien avec la fraternité. En rencontrant les personnes 5 à 10 minutes, il se passe déjà des choses capitales », indique Béatrice, heureuse de constater que dès les premiers jours des personnes étaient présentes pour assister aux célébrations de la fraternité trinitaire (lire en encadré).

Le frère Denis Trinez est le responsable de la fraternité. Sans charge pastorale, il se consacre entièrement à l’accueil, l’écoute, la prière à l’église Saint-Martial. (Lire son portrait dans l’édition Courrier Français du 2 juillet 2010).Le temps d’une rencontre, d’une prière, tous seront heureux de vous accueillir à l’église Saint-Martial et de vous inviter aux célébrations (office du jour, messe, vêpres) qui rythment leur quotidien. Un nouvel élan est donné au cœur d’Angoulême. Chacun peut y participer. Et particulièrement le samedi 23 octobre à 18h, pour la fête de Jésus Nazaréen, pour la reconnaissance et l’envoi en mission de la fraternité Trinitaire par Mgr Claude Dagens.

Laétitia Thomas


article paru dans le "courrier français"
du 16 octobre 2010