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dimanche 13 octobre 2013

le 12 octobre : une journée de prière avec sainte Thérèse de l'enfant Jésus





























Que venons-nous faire près des reliques de sainte Thérèse de Lisieux ? La réponse à cette question reste le secret de chacun et de chacune de nous. Mais chacun peut savoir ce qu’il vient désirer et demander ici, par l’intercession de cette jeune fille qui, durant les derniers mois de sa vie, s’est trouvée comme « assise à la table des pécheurs », faisant l’expérience des ténèbres, de la désespérance et confrontée à ce qu’elle appelle « un mur ».
Ici, près de Thérèse, nous n’avons pas peur de livrer à Dieu le plus obscur de nous-mêmes, nos tentations, nos brisures, nos cris de révolte et de détresse ! Nous n’avons pas peur parce que nous connaissons peut-être les dernières paroles que Thérèse a écrites sur son petit carnet. Ce sont des paroles qui expriment une confiance sans limites.
« Oui, je le sais, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien il chérit l’enfant prodigue qui revient à lui. Ce n’est pas parce que le Bon Dieu, dans sa persévérante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à Lui par la confiance et l’amour. »
Et l’on sait que les dernières paroles de Thérèse, quelques heures avant de mourir, ne contiennent quasiment que ce dernier mot, si rayonnant.
« Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour. Oh ! non, je ne m’en repens pas, au contraire !»
Et, au dernier instant, en regardant la Croix du Christ : « Oh ! je l’aime… » Et aussitôt après : «Mon Dieu, je vous aime… »
Et l’on devine que ce mot d’amour n’exprime pas seulement un sentiment passager, et encore moins une exaltation, mais avant tout une force étonnante, une force qui n’est pas de ce monde, mais qui se révèle et se communique à nous, en ce monde, à nous, enfants de Dieu, à nous, peuple de pécheurs aimés et pardonnés par Celui qui vient à notre rencontre, qui nous embrasse et nous saisit, comme le Père de l’enfant prodigue !
Et comme le disait notre pape François, dans une de ses premières homélies : « Il ne faut pas avoir peur de la bonté et de la tendresse ! » C’est-à-dire qu’il ne faut pas avoir peur de la bonté et de la tendresse de Dieu, parce que Dieu est pareil à une mère qui console ses enfants et que l’Église de Dieu en ce monde est appelée à déployer cette tendresse qui a sa source dans le cœur de Dieu et à devenir, comme le dit aussi le pape François, une Église « qui réchauffe les cœurs » et qui « soigne les blessures », une Église qui ne se contente pas d’écouter, mais qui accepte de tenir compagnie, de marcher avec ceux et celles qui ont du mal à marcher !
Thérèse de l’Enfant-Jésus, sois parmi nous celle qui nous ouvre à la révélation de la tendresse de Dieu et celle qui nous apprend, comme toi, non pas à cultiver notre faiblesse, mais à recevoir la force de l’Amour de Dieu à l’intérieur de notre faiblesse, la force de cet Amour libérateur et chaste, qui espère tout, qui supporte tout, qui renouvelle tout, et qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère du Dieu vivant pour en vivre et pour en être les témoins, avec toi, Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face !
Claude DAGENS
9 octobre 2013