Gérald Jamin, Catherine Paquin (déléguée diocésaine au catéchuménat) et le frère Denis Trinez |
A la maison diocésaine de Saintes, le samedi 29 novembre, 46
accompagnateurs et 22 catéchumènes ont été invités à réfléchir sur le thème
suivant : « Renoncer, se convertir : la « metanoia » dans le baptême ».
Gérald Jamin – médecin psychanalyste pratiquant
l’accompagnement de groupes de paroles entre autres dans des services de soins
palliatifs – et le Père Denis Trinez – prêtre auprès de la Fraternité
trinitaire d’Angoulême- ont tout au long de cette journée apporté, avec
complémentarité et convivialité, un éclairage à la fois philosophique et
chrétien.
Gérald Jamin a souligné le distinguo entre
renoncement (engagement personnel) et renonciation (engagement
quasi-juridique).Dans le baptême, au moment des scrutins, la renonciation est
constituée par un certain nombre de renoncements (aux faux désirs, au péché, au
mensonge, à la violence, à l’indépendance vis-à-vis du Seigneur, à la
superstition, à l’amour-propre) dans le but d’une alliance avec Dieu, d’une
re-naissance.
Le Père Denis Trinez a commenté l’icône du
Christ Rédempteur où l’on voit le Christ entre deux hommes.
Le Christ tient fermement deux hommes par les mains. A sa droite, le Seigneur prend la main d'un homme blanc qui pour pouvoir saisir la croix (signe de l'Amour sans limite) a lâché le lien qui le relie à ses entraves, en tombant ce lien de mort se révèle et apparaît visiblement. A sa gauche, se trouve l'autre homme qui reste accroché à son lien et qui ainsi ne perçoit pas encore combien il est enchaîné et il se débat (son lien reste blanc, c'est-à-dire invisible et occulte à ses propres yeux). En chemin tous les deux, ces hommes sont aimés également et sans limite par le Seigneur.
La renonciation est pour le catéchumène une ré-orientation de sa vie à la lumière de Dieu. C’est aussi un contrat, une alliance, avec Dieu d’où l’importance des trois scrutins – la Samaritaine (renoncement au mensonge sur soi), l’Aveugle-né (renoncement aux fausses images de Dieu et à la peur de Dieu) et la résurrection de Lazare (le renoncement à la peur de la mort et entrée dans une alliance d'amour. cf Hébreux 2,14-15).
La renonciation est pour le catéchumène une ré-orientation de sa vie à la lumière de Dieu. C’est aussi un contrat, une alliance, avec Dieu d’où l’importance des trois scrutins – la Samaritaine (renoncement au mensonge sur soi), l’Aveugle-né (renoncement aux fausses images de Dieu et à la peur de Dieu) et la résurrection de Lazare (le renoncement à la peur de la mort et entrée dans une alliance d'amour. cf Hébreux 2,14-15).
L’icône nous montre ainsi que, pour
plonger dans l’eau vive, dans la Gloire du Christ, il nous faut dans le même
mouvement nous ouvrir à l'amour du Seigneur en lui remettre tous nos liens de
mort.
L'accompagnateur qui chemine avec le catéchumène, s'associe intimement à ce mouvement de renoncement et de renaissance en réactualisant son propre baptême avec la communauté chrétienne durant le temps du Crème, la Semaine Sainte et en particulier au cours de la Vigile Pascale.
L'accompagnateur qui chemine avec le catéchumène, s'associe intimement à ce mouvement de renoncement et de renaissance en réactualisant son propre baptême avec la communauté chrétienne durant le temps du Crème, la Semaine Sainte et en particulier au cours de la Vigile Pascale.
En début d’après-midi, les catéchumènes ont
réfléchi avec Catherine Paquin aux divers renoncements et à leur
cheminement vers le baptême.
Puis ils ont rejoint leurs accompagnateurs pour un
partage. Ils sont prêts à renoncer à la mort, à la démesure, aux diverses
addictions par l’acceptation de leurs faiblesses et la prière. Ils ressentent
de la joie et de la paix dans leur conversion à la suite du Christ.
Enfin, nos deux intervenants ont rappelé aux
accompagnateurs et aux catéchumènes qu’ils devaient être toujours en
capacité de s’étonner et de s’émerveiller de la confiance et de l’Amour
infini que Dieu leur accorde inlassablement.
Vers 17h, chacun a pu repartir fort de cette
journée de formation riche en enseignements et en témoignages.
Catherine Paquin