Ce vendredi soir, au cours d’une
liturgie pénitentielle, dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François a
annoncé la convocation d’une Année Sainte de la Miséricorde. Elle commencera le
8 décembre 2015, solennité de l’Immaculée Conception, par l’ouverture de la
Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre et s’achèvera le 20 novembre 2016, en
la fête du Christ Roi.
L’organisation de ce Jubilé extraordinaire
a été confiée au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle
évangélisation. Son ouverture coïncidera avec le cinquantenaire de la
conclusion du Concile Vatican II en 1965. Le dernier Jubilé extraordinaire,
l’Année Sainte de la Rédemption, s’était déroulé en 1983, pendant le pontificat
de Jean-Paul II. La Miséricorde est un thème particulièrement cher au Pape
François. Dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, le mot
miséricorde figure 31 fois.
Pour expliquer son choix, le Pape a expliqué qu’il avait souvent
pensé à « comment l’Eglise pouvait rendre plus évidente sa mission
d’être témoin de la miséricorde. C’est un chemin qui commence comme une
conversion spirituelle. » Il a ainsi invité tous les fidèles à être
miséricordieux, insistant tout particulièrement sur les confesseurs.
C’est même l’Eglise dans son entier qui est appelée à la
miséricorde : « toute l’Eglise, qui a besoin de recevoir la
miséricorde, parce que nous sommes pécheurs, pourra trouver dans ce jubilé la
joie de retrouver et de rendre féconde la miséricorde de Dieu avec laquelle
nous sommes tous appelés à donner la consolation à chaque homme et à chaque
femme de notre temps. »
Dans son homélie, le Pape François est revenu sur l’évangile de
Luc et la parabole de la pécheresse et du pharisien pour expliquer le parcours
que chacun d’entre nous doit entreprendre pour faire preuve de miséricorde et
être objet de la miséricorde de Dieu.
« Chaque geste de cette femme parle d’amour et exprime son
désir d’avoir une certitude inébranlable dans sa vie : celle d’être
pardonnée. Cette certitude est très belle. Et Jésus lui donne cette
certitude. En l’accueillant, il lui montre l’amour de Dieu pour elle, une
pécheresse publique ! ». Et
d’ajouter : « il est grand l’amour de Dieu ».
Si cette femme a parlé avec son cœur, ce n’est pas le cas du
pharisien, Simon, qui « reste fermé au seuil de la formalité. C’est une
mauvaise chose, l’amour formel ». Le Pape explique alors que Simon
n’invoque que la justice et qu’il se trompe en faisant ainsi. « Il
s’est arrêté à la surface, à la formalité, il n’a pas été capable de regarder
le cœur ».
Or, rappelle le Pape, Jésus nous pousse « à ne jamais
s’arrêter à la surface des choses surtout quand nous sommes face à une
personne. » « Plus le péché est grand et plus l’Eglise doit exprimer
son amour envers ceux qui se convertissent ».
Source : radio Vatican