Pourquoi y a-t-il urgence à la proclamer ?
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samedi 25 avril 2015
mardi 21 avril 2015
Magnifique témoignage d'une petite chrétienne irakienne
L’extraordinaire leçon de foi d’une fillette irakienne chrétienne ! Myriam a 10 ans, elle est chrétienne, et a été chassée de Qaraqosh avec toute sa famille par les jihadistes de l’État islamique. Interviewée au sein du camp où ils sont réfugiés, elle révèle une maturité humaine et spirituelle incroyable. Que ressent-elle vis-à-vis de ceux qui leur rendent la vie si difficile ? « Je ne leur veux aucun mal, je souhaite que Dieu leur pardonne. » Et elle, peut-elle leur pardonner ? Son « oui » fuse sans aucune hésitation. À méditer…
Merci, Seigneur, pour les enfants, pour Myriam, pour son coeur et son intelligence ouverts à l'Esprit Saint, pour son sourire, pour sa Foi, sa Charité, son Espérance !
jeudi 9 avril 2015
10 avril : fête de Saint Michel des Saints
Michel des Saints naît à Vich, en Catalogne (Espagne), le 29
septembre 1591.
Michel n'avait que douze ans lorsqu'il prit la ferme
résolution d'embrasser l'état religieux. Il se rendit à Barcelone et se
présenta chez les Trinitaires qui l'admirent au noviciat. Dès qu'il eut atteint
l'âge fixé par les canons de l'Église, il fit ses vœux, le 30 septembre 1607.
Peu de mois après, il apprit que le bienheureux
Jean-Baptiste de la Conception venait d'entreprendre la réforme de l'Ordre de
la Sainte Trinité. Il se hâta d'aller se joindre aux fervents religieux qui
secondaient le zélé réformateur. Il se distingua bientôt par son ardeur à
pratiquer la Règle primitive de l'institut que les réformés observaient dans
toute sa rigueur.
On a écrit qu'il passait des heures et des heures agenouillé
devant le Saint Sacrement à la chapelle et qu'il fut souvent favorisé d'extases
et de visions célestes pendant qu'il célébrait les saints mystères. Mais
quelles que soient les consolations célestes que Saint Michel des Saints goûta
dans les exercices de piété, il savait s'en arracher pour remplir les devoirs
imposés par la charité. Il passait un temps considérable au confessionnal,
dévoué tout entier au service des âmes.
Aux yeux de tous, de son vivant même, il a paru être un
véritable Saint. On l'appelait : « la fleur des Saints », d'où provient sans
doute le nom de Michel des Saints que lui connaît la postérité. Son mérite le
fit choisir par deux fois pour gouverner des maisons de son Ordre.
Il est mort âgé de trente-trois ans, le 10 avril 1625.
Michel des Saints a été canonisé le 8 juin 1862 par le Bienheureux
Pie IX .
Des chrétiens sont persécutés alors, "ne soyons pas des Ponce Pilate !"
Le massacre de 148 personnes, majoritairement chrétiennes, jeudi 2 avril, à l'université de Garissa, dans le nord-est du Kenya, a assombri la célébration de Pâques, qui commémore la mort et la résurrection du Christ.
Selon plusieurs témoignages, les
étudiants ont été triés par les djihadistes du groupe somalien Harakat
Al-Chabab Al-Moudjahidin, qui ont séparé les chrétiens des musulmans avant
d'exécuter les premiers.
Le pape François a mis en garde les Occidentaux contre le risque
« d'être les Ponce Pilate qui se lavent les mains » du sort des
chrétiens dans de nombreux pays, en référence au préfet romain qui a permis la
crucifixion de Jésus.
« Les chrétiens ne sont certainement pas les seules
victimes des violences homicides dans le monde, mais on ne peut ignorer qu'ils
sont les victimes désignées et les plus fréquentes dans de nombreux
pays. »
Si les conditions de vie des chrétiens semblent devenir de plus
en plus précaires dans certains pays où ils sont en minorité, difficile
d'établir un bilan chiffré exhaustif des attaques contre cette communauté.
L'ONG Porte ouvertes compile les données d'associations,
d'instituts de recherche et des médias, pour publier chaque année un index
mondial des persécutions contre les chrétiens. Cet index recense les
persécutions au sens large, qu'elles soient physiques (meurtres, attaques,
tortures, viols) et morales (discrimination, interdiction de pratiquer son
culte, conversions forcées).
Cliquez sur la carte pour voir le détail du classement des pays
40 PAYS SUR 50
40 PAYS SUR 50
Selon le
rapport 2015 de l'ONG chrétienne, l'extrémisme islamique est le « principal
mécanisme de persécution » dans 40 pays sur les 50 recensés par
l'ONG. La méthodologie de l'association distingue d'autres mécanismes comme les
rivalités ethniques, l'oppression communiste ou le totalitarisme.
Nous avons cherché à comptabiliser précisément le nombre de
personnes de confession chrétienne tuées dans des attaques islamistes
depuis l'arrivée du pape François au Vatican, en mars 2013, du fait de leur
religion.
En reprenant les articles de presse, nous avons dénombré
532 meurtres de chrétiens au cours d'attaques d'extrémistes se réclamant
de l'islam. Il en manque certainement : tous les attentats ne sont pas
médiatisés et certaines zones sont difficilement couvertes en raison des
conflits intérieurs ou de situation de guerre.
Enfin, il faut souligner que ce chiffre ne résume pas, loin s'en
faut, les violences d'un pays. Les musulmans, les minorités religieuses et même
les laïcs sont souvent les premières victimes de ces conflits.
Les principales violences contre des
chrétiens :
Kenya
Ce n'est pas la première fois qu'un attentat endeuille la population
chrétienne du Kenya : ne serait-ce qu'en 2014, deux attaques ont fait
respectivement 64 morts à Poromoko et Mpeketoni, et 6 morts à
Mombasa.
Dans l'attaque contre l'université kényane, outre le symbole
d'un pays tourné vers l'instruction, il s'agissait pour le groupe
islamiste armé qui a revendiqué l'attentat, les Chabab, de miser sur les
divisions ethniques et religieuses. C'est ainsi qu'ils ont choisi d'assassiner
des chrétiens et d'épargner ceux qui sont capables de réciter des versets du
Coran. L'université de Garissa aurait été choisie parce qu'elle se trouvait « sur
une terre musulmane colonisée ».
Tanzanie
La Tanzanie, pays voisin du Kenya, a connu deux attaques visant
spécifiquement les chrétiens, en 2013, à Arusha. Au total, six personnes sont
mortes, selon nos décomptes.
Les tensions religieuses se renforcent entre chrétiens et
musulmans depuis deux ans autour de conflits économiques, comme l'abattage du
bétail, traditionnellement réservé aux musulmans.
Niger
A Niamey, capitale du Niger, et à Zinder, dans le centre-sud du
pays, des églises et des maisons de chrétiens ont été pillées et incendiées en
janvier dernier, faisant 10 morts. Ces attaques sont survenues dans le
cadre de manifestations contre la publication par l'hebdomadaire Charlie
Hebdo d'une caricature représentant Mahomet.
Pakistan
Un
double attentat revendiqué par les talibans pakistanais a fait au moins
14 morts le 15 mars dernier dans un quartier chrétien de Lahore. Ce
drame survient deux ans après l'attentat contre une église de Peshawar où
82 personnes avaient trouvé la mort.
La minorité chrétienne représente environ 2 % des
200 millions d'habitants du Pakistan, soit 4 millions de personnes.
Le pays est régulièrement ensanglanté par des attentats fomentés par les
talibans, groupes d'inspiration wahhabites tenants d'une lecture littéraliste
de l'islam, qui s'en prennent aussi aux musulmans qu'ils considèrent comme
« hérétiques » qu'ils soient chiites, ahmadis ou sunnites de
tradition soufie.
Nigéria
Au Nigéria, des musulmans considérés comme de « mauvais
musulmans » sont également visés par les violences de Boko Haram. Le
groupe armé – dont le nom signifie « l'éducation occidentale est un
péché », en langue haoussa – s'attaque d'ailleurs davantage aux écoles
qu'aux lieux de culte.
Selon l'ONG Portes ouvertes, le nombre de chrétiens tués aurait
été multiplié par quatre en un an dans le pays. Parmi les 200 lycéennes
enlevées par Boko Haram à Chibok, un village du nord-est du Nigéria, en avril
2014, près
des trois quarts seraient chrétiennes.
En deux ans, nous avons relevé cinq attaques dirigées
explicitement contre des chrétiens dans les villages de Kano (5 morts),
Tanjol et Tashek (8 morts), Shuwa (25 morts), Gumsuri (32 morts)
et Izghe (plus de
100 morts).
Libye et Egypte
Dans ces pays qui ont connu une révolution récente, nous avons
comptabilisé deux attaques manifestes contre les chrétiens au cours des deux
dernières années : l'une en octobre 2013 contre une église copte au Caire
(4 morts), et l'autre en février dernier, contre
des coptes également, décapités dans la région de la Tripolitaine en Libye.
L'Etat islamique a revendiqué l'assassinat de ces
21 croyants égyptiens, tués en Libye, dans une vidéo où il s'adresse au « peuple
de la croix fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie ». En réponse à cette
attaque, l'Egypte
a bombardé des positions du groupe djihadiste en Libye.
Pourtant, en Egypte, outre l'attentat contre l'église copte il y
a deux ans, ces derniers sont aussi régulièrement la cible d'attaques depuis le
renversement de Mohamed Morsi, les islamistes accusant les coptes d'avoir
soutenu le coup de force de l'armée contre l'ancien président qui appartenait à
la confrérie des Frères musulmans. Ces chrétiens, qui représentent 6 à 10 % des
85 millions d'Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination,
notamment sous la présidence de M. Morsi.
LES PAYS OU IL EST DIFFICILE D'AVANCER DES CHIFFRES
LES PAYS OU IL EST DIFFICILE D'AVANCER DES CHIFFRES
Somalie, Soudan et
Centrafrique
Responsables de l'attentat au Kenya, les Chabab ont contrôlé les
deux tiers de la Somalie entre 2008 et 2011. Ils continuent aujourd'hui de
garder la main sur de vastes zones rurales, notamment dans le sud. Le chaos
politique qui règne dans le pays leur permet de mener régulièrement des
attaques dans les villes, notamment dans la capitale, Mogadiscio. Les chrétiens
ne sont généralement pas visés à cause de leur religion, mais sont plutôt en
tant que victimes d'actes terroristes contre des occidentaux ou des étrangers.
Autres pays où la complexité de la situation politique empêche
de distinguer les violences commises à l'encontre des communautés chrétiennes :
le Soudan et la Centrafrique. En Centrafrique, les chrétiens se sont constitués
en milices pour se défendre contre les rebelles, essentiellement musulmans, de
la coalition qui avait pris le pouvoir en mars 2013 avant d'en être chassée en
janvier 2014.
Au Soudan, Nordistes musulmans et Sudistes chrétiens ou
animistes se sont affrontés pendant près de trente ans. Depuis la partition du
pays, en 2011, les chrétiens du nord sont soumis à un régime musulman où les violences
à leur encontre se multiplient, selon des observateurs locaux.
Afghanistan et Philippines
D'autres attentats revendiqués ou attribués par le gouvernement
local à des extrémistes religieux, en Afghanistan ou aux Philippines par
exemple, ne peuvent être détaillés dans cet article dans la mesure où il n'est
pas évident que les victimes étaient visées en tant que chrétiens. Le simple
fait d'être occidental ou étranger servant de motif à ces attaques.
Par exemple, l'attentat qui a visé, à Hérat en juillet dernier,
deux humanitaires finlandaises appartenant à une ONG chrétienne n'a pas été
revendiqué.
Syrie et Liban
Les pays en guerre sont aussi difficiles à intégrer dans ce
décompte. En Syrie, les violences concernent la communauté chrétienne mais
aussi yézidie. Le comité des Nations unies a dénoncé l'assassinat systématique
d'enfants appartenant à ces minorités par des membres de l'organisation de
l'Etat islamique. Il relate plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons,
ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants
vivants. Mais il n'opère aucun décompte.
Le problème est le même au Liban où des attentats touchant des
quartiers chrétiens peuvent tout aussi bien viser la communauté chiite qui y
habite.
Irak
En Irak, la population chrétienne a diminué de moitié en dix
ans. Soixante et une églises ont été attaquées et un millier de chrétiens tués.
L'attentat le plus sanglant a eu lieu le 31 octobre 2010, lorsque
quarante-quatre fidèles et deux prêtres sont morts dans l'attaque de la
cathédrale syriaque catholique de Bagdad par la branche irakienne d'Al-Qaida.
Comme le reconnaît Portes ouvertes, il est très difficile de
réaliser un comptage exact en raison de la complexité des conflits locaux
et de l'impossibilité, dans certains pays, pour les médias de faire leur
travail sur place. Et même si ce comptage est possible (l'association parvient
à dénombrer une centaine de victimes chrétiennes en Corée du Nord), il reste
encore à le comprendre en fonction de la situation politique de chaque pays.
Mathilde Damgé
Source : Journal le Monde du 8 avril