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mardi 5 juillet 2016

Réunion de travail des "Déambulations Mystiques" autour de l'élaboration d'un séminaire à partir d'avril 2017 sur Marie de la Trinité (religieuse dominicaine des campagnes)


Marie de la Trinité 1903-1981
Paule de Mulatier est née à Lyon le 3 juillet 1903.
Septième enfant d’une famille d’industriels, elle connaît une enfance difficile : tempérament colérique, maladies fréquentes, scolarité chaotique sont autant d’épreuves qu’il lui faut surmonter. Elle découvre très tôt sa vocation religieuse.
Attirée par la vie contemplative du Carmel, elle entre cependant en 1930 chez les Dominicaines missionnaires des campagnes et elle y devient rapidement 1re assistante générale (septembre 1932) et maîtresse des novices (1933)
Entre 1942 et 1946, elle écrit des carnets spirituels où elle relate les lumières, expériences et paroles reçues à l’oraison. De ces 35 carnets (3250 pages), il manque le n° 20 confié à Jacques Lacan et jamais rendu.
En 1945 elle sombre dans une dépression qui durera près de dix ans. Échappant de peu à la lobotomie, elle entreprend une cure analytique avec Lacan de 1950 à 1953. Pour hâter sa guérison, elle décide de recourir à des traitements chimiques violents lors d’une cure à Bonneval en 1954.
Pendant ses années de maladie et de soin, Marie de la Trinité vit à Paris. Elle suit des cours de catéchèse, étudie le grec et l’hébreu, a des contacts avec des représentants d’autres spiritualités. Malgré sa maladie, elle participe activement à la préparation du Chapitre général de 1952 et à la révision des Constitutions au cours des années 1953-54.
En 1956, elle entreprend une formation de psychothérapeute, avec l’appui de MgrFeltin. Lacan la conseille pour ses travaux d’étudiante. A l’hôpital Vaugirard où elle est stagiaire, les médecins lui confient certains cas.
En décembre 1959, elle choisit de revenir à Flavigny auprès de la mère fondatrice. Elle reste près d’elle jusqu’à sa mort en 1969 l’aidant à mettre en ordre ses archives et manuscrits.
Lorsque la congrégation quitte Flavigny, en 1970, elle choisit d’y rester seule, dans une dépendance de l’ancien couvent, la « cambuse ». Elle reprend alors ses carnets pour les dactylographier. Sa vie est désormais celle d’une simple dominicaine missionnaire des campagnes auprès des habitants qui aujourd’hui encore se souviennent d’elle.
Déjà sauvée du cancer en 1971, elle est opérée une nouvelle fois et meurt le 21 novembre 1980.


le Père Eric de Clermont-Tonnerre 
avec Paola


Christiane Schmitt



Jean-louis Sous et Michel Lapeyre