Pas si facile de parler de toi et de te remercier pour cet adieu chère Manuela ! Presque 10 ans pourtant que nous avons appris à te mieux connaître, à prier à tes côtés, à rire et à t'aimer comme notre sœur mais aujourd'hui ces mots, de simples mots, vont sembler, bien pauvres et limités face à l'exemple d'une vie donnée dans la générosité, la joie, la fidélité et l'attention au prochain...Pardonne nous nos limites, on te sait très indulgente !
Christophe, qui tient l'orgue ce matin, nous parlait hier de "ton cœur d'or, qui donnait sans compter" : tout est dit dans ces quelques mots : le cœur, le don on pourrait presque s'arrêter là...Peut-être, t'inspirant de la petite Thérèse de Lisieux t'étais-tu fixé ce beau programme :
"dans le cœur de l'Eglise, ma mère, je serai l'Amour"...
Tu avais certainement tout compris de ce message très simple et très exigeant ...
"dans le cœur de l'Eglise, ma mère, je serai l'Amour"...
Tu avais certainement tout compris de ce message très simple et très exigeant ...
Ton cœur ardent, simple, très généreux tu as su l'exprimer par une fidélité quotidienne, régulière à la prière mais aussi aux exigences
de la véritable amitié : délicatesse envers ton prochain, attention, sourire offert, souvent malicieux où brillait la Joie de Dieu...
Tu sais, cela fait vraiment du bien d'avoir auprès de soi une mère, une grand-mère, une sœur ou une amie qui sache manifester satendresse par des choses toutes simples mais très profondes : le chocolat chaud apporté au confesseur frigorifié au fond de l'église, le bouquet de fleurs brandi sur le quai de la gare pour accueillir SrJean-Gabriel , la parole douce et réconfortante au moment où on en a vraiment besoin,la main doucement posée sur votre épaule, oui, merci chère Manuela tu as su être, pour chacun d'entre nous un merveilleux reflet de la tendresse de Dieu !
Comme les petits enfants de Fatima, que tu évoquais souvent, tu portais quotidiennement dans ta prière tous les tiens : famille, amis mais aussi la "grande famille" de l'Eglise dont tu partageais les joies et les épreuves.
A la Colombière , que tu fréquentais régulièrement, tu étais une présence rassurante, réconfortante, apaisante : sourire, consoler, encourager, quel programme magnifique chère Manuela.
Il y a 5 ans, en mai 2014, tu es devenue membre associé de la fraternité trinitaire d'Angoulême, toi si fidèle et si présente dès
les débuts de notre arrivée fin 2010...
Ta complicité et ta profonde amitié avec Françoise que tu accueillais régulièrement chez toi chaque lundi et avec qui tu programmais des escapades touristiques, voire gastronomiques, étaient vraiment réjouissantes : merci pour tant de disponibilité et d'attentions à son égard !
Après l'agression dont tu fus victime fin 2015 à l'issue d'une messe, nous t'avons vue affronter hospitalisation, interventions chirurgicales, rééducation avec une très grande patience et un grand abandon à la volonté de Dieu : accueillir aussi la souffrance et ne jamais laisser sortir une parole de haine envers tes agresseurs...
Et dès que tu as pu remarcher (avec beaucoup de difficultés) revenir régulièrement et très fidèlement prier le Seigneur au milieu de tes frères : merci à tes enfants et petits-enfants d'avoir été si disponibles alors pour te conduire ou te reconduire après les offices ou les repas que tu partageais chaque vendredi en fraternité : grâce à eux nous avons pu en effet profiter longuement de ta présence et de ta joie de vivre !
C'est la passé, très beau et très fort mais maintenant regarde, chère Manuela : la jolie nappe que tu avais rapportée du Portugal est
mise sur l'autel, la table est prête pour le banquet nuptial : tu as dû retrouver ton époux, Manuel, ton frère Denis va dire la messe et tu reposes amoureusement sur le Cœur de Jésus ; peut-être es-tu en train de chanter, avec tes yeux charmeurs, un air de fado, joyeux et amoureux comme les enfants du Portugal...
En ce joli mois de mai tu es entrée dans l'éternel printemps de Dieu !
Alors, chère Manuela adresse-nous quelques échos de cette joie qui est désormais ta vie, continue de veiller sur ta famille et sur tes amis et donne nous aussi ce beau courage qui fut le tien au cœur des épreuves : plus que jamais tu es notre sœur très aimée, dans la Lumière du Christ Ressuscité.