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dimanche 4 août 2019

L'hagiographie légendaire de saint Martial

Saint Martial
ce vitrail est à droite
dans le chœur de l'église
Saint-Martial d'Angoulême

L'hagiographie légendaire, la plus complète de saint Martial est la Vita prolixior composée au IXème Adémar de Chabanne, moine de l'abbaye Saint-Martial.

Cette vie de saint Martial a été rédigée en vue de promouvoir et défendre la thèse de l'apostolicité de Martial. Ainsi Adémar de Chabannes écrit]

" Martial vécut au temps de Jésus et le suivit avec sa famille dès sa plus tendre enfance. Il reçut le baptême dans les eaux du Jourdain. « Jésus prit pour exemple le petit Martial en prononçant ces paroles : “Si vous ne vous rendez pas semblables à cet enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux” (Matthieu XVIII, 3). Martial est le petit garçon qui apporta les poissons lors de la multiplication des pains dans le désert. "
Dans le même but, Adémar de Chabanne rapporte le récit de multiples miracles.

" Il suivit le Christ jusqu’à Jérusalem où il servit lors de la Cène. Auparavant, Jésus aurait demandé à saint Pierre d’envoyer Martial en Gaule. Avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien, Martial, le bâton de saint Pierre  à la main, partit évangéliser le peuple des Lémovices. Il entra sur la terre du Limousin par Toulx, il y guérit une possédée qui était la fille d’Arnulfus ainsi qu'un jeune garçon, le fils de Nerva, qui allait périr étouffé ; les habitants, devant les miracles accomplis, se convertirent. 

" Sur sa route, vers Augustoritum, il traversa Ahun  Martial guérit un paralytique qui lui avait demandé de l’aide. Le Christ apparut à Martial, lui ordonnant de quitter la ville d’Ahun pour continuer sa mission : “Ne crains pas de descendre à Limoges, où je te glorifierai et serai toujours avec toi.” 

Arrivant dans la capitale des Lémovices, Martial guérit un dément en présence de son hôtesse Suzanne et de sa fille Valérie. 

Les trois évangélisateurs partirent convertir le reste de l'Aquitaine, ils arrivèrent à Bordeaux où Martial guérit Sigisbert, comte de la cité, qui était paralysé.  Il partit alors pour Poitiers, Martial retourna à Limoges et choisit comme successeur Aurélien, ancien prêtre païen.

L’évangélisateur mourut lors d’une messe à laquelle assistaient de nombreux fidèles qui virent l’âme de l’apôtre s’élever vers le ciel. Le premier évêque de Limoges fut enterré hors de la ville ; sur le parcours du cortège funéraire un paralytique fut guéri, le premier d’un long cortège de malades qui viendraient demander leur guérison sur le tombeau de saint Martial."