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Notre fraternité est composée de 25 personnes : 18 laïcs et 4 prêtres, Trinitaires de Béthanie ou membres associés et 3 Religieuses Trinitaires de Valence. Fondée en 2010, les membres de la fraternité ont vocation à assurer une présence priante et aimante là où ils vivent. La fraternité est aujourd'hui présente dans le diocèse d'Angoulême et en Champagne/Ardennes.

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samedi 19 juin 2021

Homélie pour le 12ème dimanche de l'année B

et brève méditation de sœur Angélique

à partir de Marc 4, 35-41

Qu'il est beau cet Evangile! Jésus est dans une barque avec ses disciples, et la tempête gronde. Les apôtres sont pris de panique mais Jésus dort profondément.

Ils vont être obligés de le réveiller. Jésus leur adresse un mot comme un petit reproche: pourquoi craindre ?

Jésus est le Maître, Il domine la mer et le vent.

Dans nos vies agitées quelquefois Jésus est toujours avec nous pour traverser l'épreuve.

Alors gardons confiance ! Jésus est tous les jours avec nous !


samedi 12 juin 2021

Témoignages sur la vie de notre frère Dominique Leprêtre qui nous a quitté le 5 juin 2021






Ordonné diacre permanent le 16 juin 2019, Dominique Leprêtre a été rattrapé par la maladie avant de pouvoir exercer durablement son ministère. Mais pour tous ceux qui ont croisé son chemin, l’homme d’une profonde bonté et d’une sincère humilité incarnait la dimension diaconale. 

Témoignages. 

Dominique Leprêtre est arrivé en Charente en 2010 dans le sillage du père Denis Trinez, invité à fonder une fraternité trinitaire à Angoulême. À près de 60 ans, l’homme à l’allure fluette avait tout quitté pour relever le défi de créer « une fraternité aimante et priante ». Avec simplicité et humilité, il s’est tout de suite mis au service des Charentais, en premier lieu des personnes souffrant psychiquement à l’hôpital Camille Claudel et dans divers services et mouvements du diocèse. 

« Dominique a vraiment aimé les gens qu'il a rencontrés. Il les a aimés d'un amour qui prend patience, qui ne jalouse pas, qui ne cherche jamais son intérêt, mais qui voit toujours l'intérêt de l'autre », se souvient Françoise Riffaud, d’Amitié Espérance. « Il y avait quelque chose de très fort dans le silence et dans la discrétion qui émanait de lui[…]. Les personnes en souffrance lui étaient très attachées. Il savait se pencher vers elles, leur donner la main, sans bruit ». 

 « C'est le charisme de la charité qu'il avait en lui », retient Annie Fauconnet, responsable Relais Lumière Espérance du diocèse qui a rencontré Dominique quand il était aumônier du CHS. « Dominique avait beaucoup d'humour. J'aimais bien ce côté qu'il avait de mettre les phrases parfois à l'envers pour faire rire. Il avait toujours des petites anecdotes pour faire rire les patients du CHS qui sont toujours très angoissés, pour mettre un peu de joie et leur faire penser à autre chose ». 

 « Il était empreint d'une très grande humanité, à l'image de Jésus dans l'évangile », appuie Barbara Labaisse, aumônier du CHS Camille Claudel. « Quand Dominique posait son regard sur quelqu'un, il avait cette très belle clairvoyance de l'amour, du regard qui voit la personne dans sa beauté d'être. Il accueillait vraiment chacun comme il était [...]. Il avait le don des larmes. Il pouvait avoir les yeux qui s'embuaient de larmes quand il se passait quelque chose de merveilleux comme quelque chose de difficile, de tragique. De mes trois années passées auprès de lui à Camille Claudel, je retiens cette très belle présence à l'autre. Il n'était pas dans le temps. Il était hors du temps. Il arrêtait le temps quand il était avec une personne. C'était une personne très sensible, très humaine. J'ai beaucoup reçu en humanité auprès de Dominique ». 

Son dévouement auprès des autres, auprès des plus pauvres, a amené Dominique Leprêtre a accepté à presque 70 ans le ministère diaconal. « C’est un homme qui a toujours été au service et il a compris que cette mission pouvait lui aller parfaitement », explique Jean-Paul Morin, diacre formateur au diaconat. « Dominique aura peu exercé sa mission de diacre permanent mais il a marqué et aura marqué toutes celles et ceux qu'il a pu rencontrer y compris le groupe des diacres de Charente […]. C'est un homme d'un grand charisme qui savait fédérer autour de lui et je pense qu’il aurait certainement pu apporter à l'Église beaucoup de paix et de sérénité ». 

« Dominique n’a été diacre que deux mois mais ce n'est pas vrai, il a été diacre bien avant. Il savait montrer qu'il avait un grand attachement au Seigneur par la prière et par sa manière d'être proche des autres. Il avait une approche parfaitement diaconale du service. L'église de Charente a besoin de diacre comme lui », souligne Bruno Lemaire, diacre et responsable des personnes en situation de handicap. « Dominique ne s'imposait pas, refusait même de s'imposer, de se mettre en avant, mais au contraire il était là pour débloquer les choses. Il avait le mot juste aussi, il savait apaiser dans des situations un peu difficiles, et inviter à la prière ». 

 « C’était un grand priant », ajoute Claire Lemaire qui a rencontré Dominique Leprêtre par le biais de Foi et Lumière avant de l’héberger durant sa maladie. « Après une hospitalisation, il est venu se reposer chez nous. Il avait un autre statut parce qu'il était malade et il était assez réaliste sur sa maladie. Ce qui m'a beaucoup touchée, c'est de prier avec lui et Bruno, la liturgie des heures. C'était quelqu'un qui vraiment prenait son temps. Et même s’il était fatigué, il voulait tout le temps m'aider dans la cuisine. Il faisait la salade de fruits avec une petite touche de jus de citron. Il avait plein d'idées […] Il était peut-être effacé dans un groupe mais il savait ce qu'il voulait. Je pense qu’il a dû recevoir cette grâce de l’humilité ». 

Tous les jours, Dominique retrouvait les membres de la fraternité trinitaire. « C’était quelqu'un de très simple, avec beaucoup d'humour, un peu pince sans rire ce qui faisait que certaines fois des gens s'y trompaient, et ça m’amusait beaucoup, et surtout quelqu'un de très serviable », partage Béatrice Hachette, l’une des membres. « Je crois que son trait de caractère principal, c’est de toujours faire des choses sans rien dire, comme nettoyer derrière l'église sans que personne ne lui ai rien demandé ou vider la poubelle »
Tous les vendredis, Dominique préparait le repas pour la fraternité. « Il faisait ça avec beaucoup de simplicité là aussi, de modestie. On le voyait pas trop, on le voyait tellement peu que pendant le repas, il fallait aller le chercher pour lui dire : ‘’écoute, on aimerait bien que tu sois avec nous’’, tellement, il voulait laisser tout impeccable », raconte Béatrice Hachette. 

« Quand on rentrait dans sa cuisine avant l'heure, il était toujours un peu bougon, il ne fallait surtout pas le déranger. Et il avait horreur qu'on gaspille. Donc, il utilisait souvent tous les restes et quelques fois ce n'était pas trop présentable et pas trop bon, mais il se rattrapait toujours au dessert, en faisant des petits desserts surprises. Il avait l'art de faire plaisir et il aimait faire plaisir », se souvient sœur Marie-Paule. « Il faisait aussi les choses bien discrètement. Par exemple le vendredi au milieu de sa cuisine, il se débrouillait toujours pour nettoyer complètement le frigidaire. Il ne disait rien et il faisait discrètement ». 
« Dominique est devenu officiellement diacre avant sa maladie mais je dirais qu'il a été diacre toute sa vie. C'était un serviteur. C'était un diacre, voilà », s’accorde à dire sœur Marie-Paule et tous ceux qui l’ont connu. 

Dominique Leprêtre s’est éteint le 5 juin. Sa famille et ses amis l’ont accompagné pour son grand passage dans la lumière le 11 juin lors d’une célébration à l’église Saint-Martial. Par sa simplicité et son humilité, sa vie de prière et de dévouement, il était un témoin de Dieu vivant qui restera dans les mémoires de tous ceux qui ont croisé sa route en Afrique, dans le Nord à Cerfroid, à l’Arche, et bien sûr en Charente. 

 Laetitia Thomas 
 Le Courrier français 
 juin 2021


   

Témoignage de Jean-Paul Morin 
lors des obsèques de Dominique 

Dominique je veux m’adresser à toi en te disant ces paroles que nous rapporte Saint Jean, à sa manière, des derniers entretiens de Jésus à ses disciples dans les derniers jours de sa vie terrestre : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime » si le Christ l’a prouvé lui qui est allé jusqu’à donner sa vie pour nous sur une croix, Dominique tu l’as prouvé aussi  ! 

 Et je veux, alors, te dire tout simplement ce petit mot qui vient du cœur : Merci. 

Merci pour l’homme simple, humble que tu as été. Merci pour tout le temps que tu as passé à l’écoute des autres pour leur réchauffer le cœur. 

Merci pour tout le temps que tu as passé aux services des autres parce que tu étais vraiment l’homme du service. 

Merci pour tes sourires, tes partages, tes moments de grande joie au cours de nos rencontres avec ton équipe d’accompagnement pour le diaconat. 

Merci pour ton visage qui s’est éclairé de lumière, quand je t’ai dit que tu pouvais faire ta demande, auprès de notre évêque pour que tu puisses être ordonné. 

Merci pour ton ordination qui fut un moment de grande joie pour nous tous ; qu’il fut doux et réconfortant de te voir heureux plonger dans l’amour de Dieu. 

Dominique tu as exercé peu de temps ta mission de diacre permanent mais tu auras marqué et a marqué  celles et ceux qui ont pu te rencontrer ; tu étais et es vraiment un serviteur de Dieu. 

Dominique tu es un priant, un passionné de Dieu parce que tu sais que Dieu est Amour. Au nom de mes frères diacres et de leurs épouses je veux encore te dire Dominique : tu vas manquer à notre fraternité diaconale mais tu seras toujours avec elle, avec nous. 

Et puis Dominique je suis sûr que Marcelle, l’épouse de Klébert, et Nicole, mon épouse, seront aussi présentes pour le banquet du Royaume au moment où Dieu va te recevoir avec tous les Saints du Ciel. Au revoir Dominique, mon frère. 

Jean-Paul Morin,  
Diacre permanent à Ruffec

11 juin 2021


Actes des Apôtres (8,26-40)
L’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du sud, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. »

Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer.

Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe.

L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. »

Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? »

L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui.

Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche.

Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre.

Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? »

Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus.

Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? »

Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque.

Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux.

Philippe se retrouva dans la ville d’Ashdod, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

 

EVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT MATTHIEU (5,1-12)

Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.

Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.

Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.

Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

 

Homélie du diacre Bruno Lemaire :

 L'équipe préparant cette messe d'Au revoir à Dominique a choisi comme première lecture, le récit d'un diacre qui rejoint une personne extérieure aux cercles religieux de l'époque. Ce diacre Philippe va cheminer avec un éthiopien et lui faire découvrir la personne du Christ.  Cet éthiopien émerveillé par l'enseignement de Philippe lui demande le baptême. le diacre Philippe va le plonger dans l'Amour d'un Dieu trinitaire. 

 Combien de femmes et d'hommes as-tu accompagnés Dominique pour leur faire concrètement découvrir cette présence aimante de Jésus au cœur du monde? 

J'en suis certain une foule de personnes, et j'en fais partie. L'étonnant, c'est pour ceux qui n'étaient pas chrétiens, tu n'as pas pu répondre à leur demande de baptême. Sans être gravement malade, tu as très peu de temps été diacre. Je pense aujourd'hui que le Seigneur Jésus nous parle à partir de cet étonnement. Tout en prenant nos réalités humaines, l'Esprit Saint vient déjouer nos logiques humaines pour nous introduire dans un amour infini. 

 Pour te dire au revoir Dominique, nous avons aussi choisi un Evangile qui a la première écoute peut aussi paraître étonnant. Comment entendre un enseignement de  Jésus sur le bonheur, un jour d'enterrement ? Autre étonnement c'est qu'à la première écoute, Jésus pourrait relier le bonheur à des situations de peine, de souffrances et de persécution.  "Heureux ceux qui pleurent", "Heureux ceux qui sont persécutés", "Heureux êtes-vous si l’on vous insulte" ,... 

Si l'on peut s'étonner, nous sommes invités à ne pas faire d'erreur. En aucun cas Jésus valorise la souffrance. Il nous aime profondément. Il lui est complètement impossible qu'il puisse nous vouloir la moindre petite affliction. Seulement dès la première parole de bonheur, Jésus nous invite à l'humilité. "Heureux les pauvres de cœur". Jésus nous invite à une clairvoyante sur notre humanité. Une humanité blessée parce qu'elle refuse l'amour infini de Dieu. Dans les situations pénibles, il est possible nous dit Jésus d'être authentiquement heureux. L'amour est plus fort que la peur et que la mort. 

Je voudrais illustrer par un témoignage que tu m'as donné Dominique et qui m'a profondément marqué. Lorsque tu as été en convalescence chez nous. Un après-midi tu es venu avec nous à une réunion de la Frat. c'était en octobre ou décembre 2019. A un moment donné l'un des participants te dit : "C'est pas grave tu vas aller mieux". 

"Non" as-tu repris, "c'est grave, j'ai peur, c'est difficile à vivre. Seulement je suis bien entouré, je fais confiance, j'avance pas à pas et je prie beaucoup. C'est la seule chose que je peux faire." 

Ce fut un moment intense d'humilité et de communion. Ta réponse vraie nous a communiqué une joie profonde. 

 A la lumière de l'Evangile et du chemin que nous avons fait avec Dominique, ne sommes-nous pas invités à être gagnés par une joie profonde tout en pleurant son départ?

 Notre étonnement tout à l'heure évoqué, n'est il pas à faire évoluer en émerveillement? Comme ce que l'éthiopien a vécu.

Certains peuvent trouver que j'exagère après tant de souffrances vécues par Dominique et par tous ceux qu'il l'ont accompagné, ses magnifiques familles de sang ou de cœur.

Parler d'émerveillement un jour d'enterrement, alors que la tristesse nous gagne aussi. 

Pourtant nous entendons une autre parole de Jésus sur le bonheur. "Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage."

Comment ne pas nous émerveiller en entendant Jésus désirant mettre de la douceur dans ce monde et en se rappelant ta qualité de présence Dominique avec chacun d'entre nous. 

Ta discrétion, ton infini respect de l'autre, ta délicatesse ne sont pas innés. C'est ce que j'ai pu percevoir parce que parfois tu pouvais bougonner ou te mettre en colère. J'ai pu aussi percevoir que tu te laissais travailler par la prière et par la rencontre de l'autre. Tu es pour moi un témoin et un exemple qui a appliqué cette parole de Jésus à ses disciples : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (Mt 11, 29). Dans l'exhortation apostolique sur l'appel à la sainteté dans le monde actuel de mai 2018, le pape François développe les 8 béatitudes. Sur celle où Jésus proclame "Heureux les doux", le pape François précise : 

"La douceur est une autre expression de la pauvreté intérieure de celui qui place sa confiance seulement en Dieu. (...).

Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté !"(74)

 Oui comme l'éthiopien nous sommes invités à passer de l'étonnement à l'émerveillement par le diacre Dominique.

Nous pouvons nous émerveiller de la qualité de présence qui était offerte par Dominique. Seulement tu ne voulais pas te mettre en avant, si nous voulons te respecter nous devons tourner notre émerveillement vers nos sœurs et frères en humanité, vers les petits  et accueillir cette présence aimante du Seigneur Jésus.

 Je voudrais finir par un autre déplacement que comme le diacre Philippe, le diacre Dominique nous invite à faire.

Nous sommes invités à passer de l'étonnement à l'émerveillement, puis de passer de l'émerveillement à une attitude de service.   

Dominique toute ta vie tu as été diacre. Le diacre est celui qui s'engage à conformer sa vie à celui du Christ serviteur, en proximité avec les plus accablés.  Par l'ordination tu as été Dominique très peu de temps diacre. Par ton rayonnement de service tu as depuis que je te connais toujours été diacre. C'est pourquoi 2 ans avant ton ordination lors d'une enquête, j'ai répondu que je ne comprenais pas que tu ne sois pas déjà ordonné pour être ce signe sacramentel de cette présence  de Jésus serviteur. 

Je ne voudrais pas non plus m'éloigner des autres paroles dans l'Evangile de Jésus sur le bonheur. La plupart de celles que je n'ai pas développées sont des appels au service . Au service de ceux qui ont faim, au service de la justice, au service de la paix, au service de la miséricorde. 

 J'entends par la parole de Dieu et par ta vie Dominique que je suis invité à passer de l’étonnement à l'émerveillement pour me laisser conduire pour le service des autres. Comme pour l'éthiopien, la Parole de Dieu et la vie de Dominique me plonge dans l'Amour de Dieu. 

 C'est difficile sans toi Dominique, seulement pas à pas, je veux poursuivre ma route, tout joyeux.

Amen.