Pages

lundi 28 octobre 2013

Journée de récollection à l'abbaye bénédictine de Maumont







Mon âme se repose 
en paix sur Dieu seul 

De lui vient mon salut

Oui sur Dieu seul 
mon âme se repose 

Se repose en paix


Mon âme se repose
en paix sur Dieu seul 

De lui vient mon salut


Oui sur Dieu seul 

mon âme se repose 

Se repose en paix

vendredi 25 octobre 2013

mercredi 23 octobre 2013

Homélie de mgr Dagens, il y a 3 ans, le 23 octobre 2010, en la fête de Jésus rédempteur et pour l'installation de la fraternité à Angoulême


« Gloire à la Trinité et aux captifs la libération ! »

Ces quelques paroles, qui vont du cœur de Dieu à des réalités très humaines, ont valeur d’engagement. Ou plutôt elles constituent l’appel qui a été reçu, il y a plus de huit siècles, par cet homme devenu saint Jean de Matha et de Cerfroid. Cet homme a été saisi, comme l’apôtre Paul, par Jésus-Christ, le Rédempteur, et il a été associé à l’œuvre du Christ d’une manière spéciale : en vue de la libération des chrétiens prisonniers des Maures, en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Mais ce qui lui a été demandé, ce n’est pas de lancer une nouvelle croisade. Au contraire : c’est de renoncer à la guerre et de ne recourir qu’à la force de la miséricorde de Dieu, de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. De Dieu qui lui était apparu entre deux prisonniers, un chrétien et un musulman.

Et voilà comment a été fondé cet ordre dont le charisme est simple : il s’agit de pratiquer à la fois l’Adoration de Dieu Trinité et la Libération des Captifs. Et cette vocation, qui avait déjà été renouvelée au XVIIe siècle du côté de Valence, pour des jeunes filles pauvres, va maintenant se déployer ici, à partir de cette église saint Martial d’Angoulême.

C’est pour nous tous une grande joie, une joie profonde d’être aujourd’hui témoins de la naissance et de la reconnaissance de cette Fraternité trinitaire, désormais présente dans notre cité. C’est vraiment un don de Dieu, et d’autant plus donné qu’il est inespéré. Il y a un an, nous ne savions pas du tout ce qui allait se passer ici. Et puis voilà que, grâce à l’Esprit Saint et à ses relais humains, un chemin s’est ouvert, des concertations ont eu lieu, des explications ont été données et maintenant c’est comme un nouveau commencement qui s’accomplit parmi nous.

De tout cœur, merci à tous les membres de cette Fraternité trinitaire d’avoir répondu ensemble à l’appel venant du diocèse d’Angoulême.

Vous voilà parmi nous, simplement chargés d’assurer ici une présence priante et aimante. Je suis heureux, et même très heureux, de vous confier cette mission commune sous le signe de cette parabole si parlante du pharisien et du publicain.

Mais attention ! On risque toujours de travestir l’enseignement de Jésus en le réduisant à nos schémas préfabriqués. Il est si facile d’imaginer une opposition éclatante entre ce pharisien, qui serait riche et hypocrite et ce publicain, qui serait pauvre et pitoyable. Mais la réalité est assez différente : car, au temps de Jésus, les publicains étaient riches, puisqu’ils étaient les maîtres des impôts, alors que les pharisiens étaient des gens rigoureux et sérieux. L’essentiel est ailleurs et l’Évangile de Luc le souligne : Jésus pense à ces hommes « qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres ». L’essentiel, c’est que le pharisien s’interdit d’entrer en relation avec Dieu : il est enfermé en lui-même, il se met à part des autres, il les méprise. Le publicain, lui, comme le disait Péguy, « il mouille à la grâce de Dieu ». Il n’est pas blindé. Il est conscient de son péché. Il assume son péché et il sort de lui-même pour s’abandonner à Dieu. Et Dieu, alors, peut le saisir et le renouveler. Alors on comprend quel va-et-vient vital doit s’établir entre l’ouverture à Dieu et l’ouverture aux autres.

Car la libération des captifs passe aussi par la prière : ici, grâce à vous, près de vous, frères et sœurs de cette Fraternité trinitaire, des hommes et des femmes inconnus pourront faire halte, regarder, écouter, participer à l’adoration de Dieu et être ainsi, si peu que ce soit, libérés de ce qui les entrave. Et tous, ici, nous pourrons apprendre que l’adoration nous ouvre non seulement au mystère de Dieu, mais au mystère des autres, car lorsque nous passons par le cœur de Dieu, nous sortons, s’il le faut, de la haine de nous-mêmes et de la peur des autres qui nous habitent parfois, et les autres, nous ne pouvons plus les mépriser ou les regarder comme des menaces. Nous sommes libérés !

Que, grâce à vous, frères et sœurs, s’accomplisse ici, dans les mois et les années qui viennent, ce renouveau en profondeur dont nous avons tous besoin, et qu’il s’inscrive au cœur de notre ville, en ce lieu de passage, à partir de cette église saint Martial que je ne peux pas séparer de cet autre saint de chez nous qui s’appelait Cybard ! Lui aussi est venu d’ailleurs, au VIe siècle ! Lui aussi a choisi de demeurer ici pour prier ! Lui aussi a libéré des captifs ! Lui aussi doit jubiler ce soir, avec saint Jean de Matha, près du Christ Rédempteur, de l’Esprit Saint consolateur et du Père des cieux à qui nous devons votre présence et votre engagement !

mardi 22 octobre 2013

dimanche 13 octobre 2013

Pélérinage de Françoise et Joanna à Paray-le-Monial





Françoise avec des soeurs polonaises


le 12 octobre : une journée de prière avec sainte Thérèse de l'enfant Jésus





























Que venons-nous faire près des reliques de sainte Thérèse de Lisieux ? La réponse à cette question reste le secret de chacun et de chacune de nous. Mais chacun peut savoir ce qu’il vient désirer et demander ici, par l’intercession de cette jeune fille qui, durant les derniers mois de sa vie, s’est trouvée comme « assise à la table des pécheurs », faisant l’expérience des ténèbres, de la désespérance et confrontée à ce qu’elle appelle « un mur ».
Ici, près de Thérèse, nous n’avons pas peur de livrer à Dieu le plus obscur de nous-mêmes, nos tentations, nos brisures, nos cris de révolte et de détresse ! Nous n’avons pas peur parce que nous connaissons peut-être les dernières paroles que Thérèse a écrites sur son petit carnet. Ce sont des paroles qui expriment une confiance sans limites.
« Oui, je le sais, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien il chérit l’enfant prodigue qui revient à lui. Ce n’est pas parce que le Bon Dieu, dans sa persévérante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à Lui par la confiance et l’amour. »
Et l’on sait que les dernières paroles de Thérèse, quelques heures avant de mourir, ne contiennent quasiment que ce dernier mot, si rayonnant.
« Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour. Oh ! non, je ne m’en repens pas, au contraire !»
Et, au dernier instant, en regardant la Croix du Christ : « Oh ! je l’aime… » Et aussitôt après : «Mon Dieu, je vous aime… »
Et l’on devine que ce mot d’amour n’exprime pas seulement un sentiment passager, et encore moins une exaltation, mais avant tout une force étonnante, une force qui n’est pas de ce monde, mais qui se révèle et se communique à nous, en ce monde, à nous, enfants de Dieu, à nous, peuple de pécheurs aimés et pardonnés par Celui qui vient à notre rencontre, qui nous embrasse et nous saisit, comme le Père de l’enfant prodigue !
Et comme le disait notre pape François, dans une de ses premières homélies : « Il ne faut pas avoir peur de la bonté et de la tendresse ! » C’est-à-dire qu’il ne faut pas avoir peur de la bonté et de la tendresse de Dieu, parce que Dieu est pareil à une mère qui console ses enfants et que l’Église de Dieu en ce monde est appelée à déployer cette tendresse qui a sa source dans le cœur de Dieu et à devenir, comme le dit aussi le pape François, une Église « qui réchauffe les cœurs » et qui « soigne les blessures », une Église qui ne se contente pas d’écouter, mais qui accepte de tenir compagnie, de marcher avec ceux et celles qui ont du mal à marcher !
Thérèse de l’Enfant-Jésus, sois parmi nous celle qui nous ouvre à la révélation de la tendresse de Dieu et celle qui nous apprend, comme toi, non pas à cultiver notre faiblesse, mais à recevoir la force de l’Amour de Dieu à l’intérieur de notre faiblesse, la force de cet Amour libérateur et chaste, qui espère tout, qui supporte tout, qui renouvelle tout, et qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère du Dieu vivant pour en vivre et pour en être les témoins, avec toi, Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face !
Claude DAGENS
9 octobre 2013