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Notre fraternité est composée de 25 personnes : 18 laïcs et 4 prêtres, Trinitaires de Béthanie ou membres associés et 3 Religieuses Trinitaires de Valence. Fondée en 2010, les membres de la fraternité ont vocation à assurer une présence priante et aimante là où ils vivent. La fraternité est aujourd'hui présente dans le diocèse d'Angoulême et en Champagne/Ardennes.

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jeudi 26 novembre 2015

Nouvelle réunion de l'association des "Déambulations Mystiques", en préparation d'un temps "d'orgue et de méditation", le 20 décembre à 16h en l'église à Saint-Martial



L’Association déambulations mystiques rassemble des personnes issues de diverses traditions spirituelles. Elle se propose de faire connaître les richesses des différents courants mystiques, dans un esprit à la fois transculturel et interreligieux.

Nous pouvons définir la mystique comme une expérience de relation à Dieu —ou à un principe transcendant— à la fois personnelle, sans intermédiaire, transformatrice, illuminative et unitive.

Les expériences mystiques recèlent un enseignement et une sagesse qui ont considérablement influencé l’histoire de l’humanité. Communes aux différentes traditions religieuses, elles se révèlent être un facteur d’unité et de pacification.

La première édition des "Déambulations mystiques" aura lieu à Angoulême du 9 au 13 mars 2016  et elle aura pour thème central "Mystique et Liberté", elle sera inaugurée par le pasteur Michel Cornuz qui nous parlera de la mystique comme chemin d'humilité. L'écrivain Charles Juliet évoquera les figures mystiques de Jean de la Croix et de Thérèse d'Avila. D’autres conférences illustreront le thème du cheminement mystique, l’une abordera la mystique juive, une autre la vie mystique dans la tradition chrétienne orthodoxe, une dernière dans la tradition soufie de l’Islam.

Autour de ces conférences, expositions d’icônes et d’œuvres de plasticiens, concerts de musique sacrée, visites commentées des églises, projections de films... rythmeront pendant quatre jours la vie d’Angoulême.

Les "déambulations mystiques" se dérouleront à Angoulême tous les deux ans.





En préparation de la rencontre du mois de mars un temps "d'orgue et de méditation", le 20 décembre à 16h en l'église à Saint-Martial.


A l'orgue : Sylvie Mallet

Lecture de textes mystiques : Dominique Leprêtre


Créée il y a 2 ans, l'association Les Déambulations Mystiques souhaite faire découvrir cette recherche de l'essentiel qui se retrouve dans toutes les religions, et s'exprime le plus souvent par les arts et la littérature.

Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Marthe Robin… Ces figures emblématiques du catholicisme ont laissé un témoignage fort et puissant, toujours d'actualité, par leur vie d'ascèse entièrement tournée vers la quête absolue de Dieu. Ce sont, par définition, des mystiques.

Dans une société déchristianisée, avec toutes les dérives sanglantes commises dans le monde au nom des religions, le terme de mystique a tendance à être mal perçu. " Les gens ont une vision confuse, reconnaît Sylvie Germain. Soit elle attire, soit elle répulse. Pourtant, le mysticisme, en tant que mouvement, a toujours existé et cohabité avec toutes les religions ", rappelle le célèbre écrivain, présidente de l'association Les Déambulations Mystiques.

" Le cœur de la vie mystique, c'est la recherche éperdue de Dieu. C'est quelque chose de très intime, de très profond, explique le père Denis Trinez de la Fraternité Trinitaire. Ce sont des gens très proches de la vie, humains et réalistes, parce qu'ils creusent au plus profond de notre humanité ".

Cette quête infinie de Dieu, les mystiques la traduisent en langage poétique ou artistique, seuls vecteurs de communication qui, loin de les enfermer dans un corpus rigide, leur donnent la latitude pour exprimer cet ardent désir d'union avec Dieu, cette attente de Dieu, mais aussi ce sentiment de doute, d'absence, qui peut les assaillir.

L'association Les Déambulations Mystiques est née de la rencontre entre la femme de lettres et le prêtre de la Fraternité trinitaire. " Au fil de nos échanges, nous nous sommes interrogés : comment faire des ponts entre la foi et la culture ? Comment sortir de nos églises et aller à la rencontre du monde ", raconte le père Denis Trinez. Progressivement, l'idée s'est mise en place de créer un espace d'échange et de dialogue et de l'ouvrir à toutes les religions.

Depuis plus de deux ans, une vingtaine de personnes de toutes confessions se réunit régulièrement à Angoulême autour du projet de faire découvrir au plus grand nombre la pensée de grands mystiques et la variété des courants dans le christianisme, mais aussi dans l'Islam avec le soufisme ou dans le judaïsme avec le hassidisme. " Le mysticisme ouvre les yeux autrement sur des questions essentielles, métaphysiques. En ce sens, la mystique rejoint beaucoup de nos contemporains ", souligne le père Denis Trinez.

Pour éclairer sur le mysticisme et contrecarrer les idées reçues, l'association Les déambulations Mystiques propose du 9 au 13 mars 2016 des animations à Angoulême. " Les vrais mystiques ont les pieds sur terre, ils ont toujours le souci de partager quelque chose de cette joie intuitive en Dieu. C'est l'occasion de parler de Dieu à la foi en parlant des religions et en s'en dissociant ", précise Sylvie Germain.

Ces rencontres Mystiques & Liberté, sous le parrainage de Charles Juliet, Michaël Lonsdale et Jean-Claude Guillebaud, permettront d'aborder les courants mystiques des trois religions monothéistes. À travers la musique, la peinture, des icônes, des conférences, et un film, l'association souhaite montrer que le mysticisme qui s'exprime de façon très personnelle et singulière ne renie pas un héritage religieux et permet de s'ouvrir au monde.

" La mystique s'inscrit à l'intérieur de la culture, de la religion, dans laquelle on a grandi ; il y a, de fait, des courants différents dans leur expression, mais ce qui nous intéresse c'est ce qu'il y a de commun dans cette démarche ", conclut Sylvie Germain.


Laetitia THOMAS
article paru dans "Le courrier Français" 

samedi 14 novembre 2015

Suite aux attentats de Paris, Monseigneur Dagens a célèbré une messe le lundi 16 novembre à la cathédrale d'Angoulême

Mgr Dagens entouré
de monsieur Bouazza responsable de la communauté musulmane
et de monsieur Benguigui président de la communauté juive


Les attentats meurtriers de Paris constituent un très grand choc pour la nation française et pour le monde. Dans cette épreuve, la solidarité entre tous les citoyens est indispensable. Les croyants en Dieu participent à cette solidarité.

C’est dans cette intention que Mgr DAGENS a célèbré une messe à la cathédrale d’Angoulême le lundi 16 novembre à 19h, afin de prier pour les victimes, pour tout le personnel civil et militaire chargé de maintenir l’ordre et d’assurer la sécurité du pays, et aussi pour refuser les tentations de la peur et de la haine.

Homélie de monseigneur Dagens :


Nous sommes rassemblés ce soir parce que nous voulons faire face au terrorisme, et à la logique perverse du terrorisme. C’est une logique de mort, ou plutôt une logique nihiliste, qui se donne le droit d’aller au-delà du bien et du mal, au-delà de la vie et de la mort. C’est une logique destructrice, dévastatrice, qui vient de tuer des hommes et des femmes qui pratiquaient la simple joie d’être ensemble, à la terrasse d’un café, dans une salle de spectacle ou dans un stade.

Mais comment résister à cette logique destructrice ? Comment y faire face d’une façon durable ? Je voudrais répondre à des questions graves avec ma raison et mon cœur, en faisant appel à ce qu’il y a de meilleur en nous tous.

Oui, nous avons des raisons d’avoir peur, surtout si ces violents se cachent parmi nous et se préparent avec beaucoup de soin à mettre encore en œuvre leur violence destructrice.

Mais nous avons aussi des raisons d’avoir peur pour une autre raison : c’est que ces violents savent bien que notre société est fragile, qu’elle doute d’elle-même, qu’elle manque de repères et surtout de raisons de vivre et d’espérer.

Et le plus terrible, c’est que ces violents semblent rêver de détruire notre société en lui imposant leur propre loi de mort et de haine.

Nous sommes tous alors confrontés à une épreuve de vérité. C’est l’heure non pas de clamer des slogans de circonstances, mais d’être fidèles à notre tradition française, républicaine : celle qui porte en son cœur la liberté de penser, la pratique de l’égalité qui fait de chacun de nous une personne unique et digne d’un respect infini, et aussi la fraternité qui est si difficile et si nécessaire.

Mais il ne suffit pas de se référer à ces valeurs indiscutables. Il y a plus : il y a en nous le risque de s’opposer aux violents en les imitant, c’est-à-dire en cédant aux tentations de la haine, au rejet et à l’exclusion de ceux et celles qui seraient différents de nous, et à cette illusion terrible qui voudrait que tout pouvoir humain en ce monde soit un pouvoir de domination.

Et c’est pourquoi j’ai choisi, dans l’Évangile, le récit de ce que l’on appelle « la tentation au désert », c’est-à-dire cette opposition frontale entre le Prince du Mensonge, l’Adversaire et Jésus. L’Adversaire est rusé. Il cherche à pervertir l’Envoyé de Dieu. Qu’il s’impose au monde en mettant en œuvre une logique de domination ! Qu’il change les pierres en pain pour plaire au peuple ! Qu’il se mette au-dessus des lois de la vie et de la mort, en devenant une sorte de magicien supérieur ! Qu’il accepte d’être l’Empereur du monde, le Dictateur suprême !

Tout, dans chacune de ces tentations, obéit à la logique de l’idolâtrie ! Tout aboutit au mépris et à la négation de notre humanité commune ! Tout ce que suggère l’Adversaire est un travestissement du divin et de Dieu ! Comme si Celui que nous appelons Dieu venait nous écraser et nous manipuler par tous les moyens du monde.

La riposte de Jésus est beaucoup plus radicale : c’est notre humanité commune qui est en cause. Elle doit apprendre à refuser tout ce qui l’asservit. Elle ne se soumet pas aux ordres des puissants, et encore moins des violents. Elle refuse d’être manipulée. Et Dieu lui-même est avec elle dans ce combat de vérité et de justice.

« Elle est proche, ma justice. Il sort, mon salut, et mes bras vont juger les peuples ; les îles mettront leur espérance en moi et seront dans l’attente de mon bras. » Le Dieu d’Abraham est le Dieu qui ne désespère jamais de notre humanité. Grâce à Lui, nous ne pouvons pas nous considérer comme des vaincus. Nous pouvons faire appel à ce qui, en nous-mêmes, résiste aux illusions, aux mensonges, aux tentations violentes, aux logiques de mort.

Même et surtout si nous sommes désarmés, c’est l’heure de nous encourager à vivre, à refuser la peur et la haine, et à nous appuyer les uns sur les autres pour faire face à l’épreuve, avec ténacité, avec courage, avec persévérance.



Entretien téléphonique avec le pape François après les attentats de Paris

Dans un entretien téléphonique avec la télévision TG2000, le pape François a dénoncé d’une voix émue, samedi 14 novembre, les attentats de Paris.





Lucio Brunelli : Saint-Père, quelles pensées, quels sentiments vous évoque le carnage à Paris ? 
Pape François : Je suis ému et peiné. Et je ne comprends pas, mais… ces choses sont difficiles à comprendre, commises par des êtres humains. Et pour cela je suis ému et peiné, et je prie. Je suis si proche du peuple français tant aimé. Je suis proche des familles, des victimes, et je prie pour eux tous.
Lucio Brunelli : Vous avez parlé tant de fois d’une ’guerre mondiale par morceaux’… 
Pape François : Oui. Et ceci est un morceau. Mais… il n’y a pas de justifications pour ces choses
Lucio Brunelli : Surtout pas religieuse... 
Pape François : ... ni religieuse, ni humaine. Ceci n’est pas humain. et pour cela, je suis proche de tous ceux qui souffrent et de toute la France, que j’aime tant. Et je te remercie d’avoir appelé.

Traduit par Céline Hoyeau

source : Journal "La Croix" du 14 novembre

Après le synode sur la famille : quels déplacements et quelles propositions pour notre diocèse ? Belle rencontre du service de la pastorale familiale






Quelques extraits du rapport final du Synode :

L’Eglise consciente de la fragilité de beaucoup de ses enfants
N°51
L’Église, en tant que maîtresse confiante et mère prévenante, tout en reconnaissant que, pour les baptisés, il n’existe pas d’autre lien nuptial que le lien sacramentel et que toute rupture de ce dernier va à l’encontre de la volonté de Dieu, est également consciente de la fragilité de beaucoup de ses enfants qui peinent sur le chemin de la foi
Un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés.
L’Eglise s’inspire du regard du Christ sur les réalités imparfaites
N°53
Le soin pastoral de l’Église envers les fidèles qui vivent en concubinage ou qui ont simplement contracté un mariage civil ou bien sont divorcés remariés, est inspiré par le regard du Christ, dont la lumière éclaire tout homme (cf. Jn 1,9; GS, 22). Dans la perspective de la pédagogie divine, l’Église se tourne avec amour vers ceux qui participent à sa vie de manière imparfaite: elle invoque avec eux la grâce de la conversion, les encourage à accomplir le bien, à prendre soin l’un de l’autre avec amour et à se mettre au service de la communauté dans laquelle ils vivent et travaillent. 
L’Eglise accompagne
N°4
Nous désirons aussi accompagner les familles de tout cœur dans leurs préoccupations, en leur donnant courage et espérance et en s’appuyant sur la miséricorde de Dieu. 
N°61 
La direction spirituelle de la famille peut être considérée comme un des ministères des paroisses. Nous suggérons que le service diocésain pour la famille et les autres services de la pastorale puissent intensifier leur collaboration en ce domaine. 
La responsabilité n'est pas la même dans tous les cas
N°85
Dans certaines circonstances, les personnes rencontrent de grandes difficultés à agir différemment. Tout en maintenant une norme générale, il est donc nécessaire de reconnaître que la responsabilité par rapport à certaines actions ou décisions n’est pas la même dans tous les cas. Le discernement pastoral, en tenant compte de la conscience de chacun formée de façon droite, doit prendre en charge ces situations. Il en est de même pour les conséquences des actes accomplis, qui ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas. 
N°86
Le parcours d’accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. La discussion avec le prêtre, dans le for interne, concourt à la formation d’un jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une participation plus pleine à la vie de l’Église et sur les étapes qui peuvent la favoriser et la faire grandir. 
Le tout dans un climat de tendresse
N°37
Jésus a regardé les femmes et les hommes qu’il a rencontrés avec amour et tendresse, accompagnant leurs pas avec vérité, patience et miséricorde, en annonçant les exigences du Royaume de Dieu. 
N°88
Le pape François nous invite à réfléchir là-dessus: «Avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu» (Homélie à l’occasion de la messe de la nuit pour la solennité de la nativité du Seigneur, 24décembre 2014). 
Pas d’exclus dans l’Eglise

N°34

Il n’y a pas d’exclus du point de vue de la foi; tous sont aimés de Dieu et sont au centre de l’action pastorale de l’Église. 

N°90

L’Église doit insuffler dans les familles un sens d’appartenance ecclésiale, un sens du «nous» dans lequel aucun membre n’est oublié.