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Notre fraternité est composée de 25 personnes : 18 laïcs et 4 prêtres, Trinitaires de Béthanie ou membres associés et 3 Religieuses Trinitaires de Valence. Fondée en 2010, les membres de la fraternité ont vocation à assurer une présence priante et aimante là où ils vivent. La fraternité est aujourd'hui présente dans le diocèse d'Angoulême et en Champagne/Ardennes.

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jeudi 21 janvier 2016

Déambulations Mystiques, à un mois et demi de la manifestation une équipe bien à l'œuvre !








Créée il y a 2 ans, l'association Les Déambulations Mystiques souhaite faire découvrir cette recherche de l'essentiel qui se retrouve dans toutes les religions, et s'exprime le plus souvent par les arts et la littérature.

Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Marthe Robin… Ces figures emblématiques du catholicisme ont laissé un témoignage fort et puissant, toujours d'actualité, par leur vie d'ascèse entièrement tournée vers la quête absolue de Dieu. Ce sont, par définition, des mystiques.

Dans une société déchristianisée, avec toutes les dérives sanglantes commises dans le monde au nom des religions, le terme de mystique a tendance à être mal perçu. " Les gens ont une vision confuse, reconnaît Sylvie Germain. Soit elle attire, soit elle répulse. Pourtant, le mysticisme, en tant que mouvement, a toujours existé et cohabité avec toutes les religions ", rappelle le célèbre écrivain, présidente de l'association Les Déambulations Mystiques.

" Le cœur de la vie mystique, c'est la recherche éperdue de Dieu. C'est quelque chose de très intime, de très profond, explique le père Denis Trinez de la Fraternité Trinitaire. Ce sont des gens très proches de la vie, humains et réalistes, parce qu'ils creusent au plus profond de notre humanité ".

Cette quête infinie de Dieu, les mystiques la traduisent en langage poétique ou artistique, seuls vecteurs de communication qui, loin de les enfermer dans un corpus rigide, leur donnent la latitude pour exprimer cet ardent désir d'union avec Dieu, cette attente de Dieu, mais aussi ce sentiment de doute, d'absence, qui peut les assaillir.

L'association Les Déambulations Mystiques est née de la rencontre entre la femme de lettres et le prêtre de la Fraternité trinitaire. " Au fil de nos échanges, nous nous sommes interrogés : comment faire des ponts entre la foi et la culture ? Comment sortir de nos églises et aller à la rencontre du monde ", raconte le père Denis Trinez. Progressivement, l'idée s'est mise en place de créer un espace d'échange et de dialogue et de l'ouvrir à toutes les religions.

Depuis plus de deux ans, une vingtaine de personnes de toutes confessions se réunit régulièrement à Angoulême autour du projet de faire découvrir au plus grand nombre la pensée de grands mystiques et la variété des courants dans le christianisme, mais aussi dans l'Islam avec le soufisme ou dans le judaïsme avec le hassidisme. " Le mysticisme ouvre les yeux autrement sur des questions essentielles, métaphysiques. En ce sens, la mystique rejoint beaucoup de nos contemporains ", souligne le père Denis Trinez.

Pour éclairer sur le mysticisme et contrecarrer les idées reçues, l'association Les déambulations Mystiques propose du 9 au 13 mars des animations à Angoulême. " Les vrais mystiques ont les pieds sur terre, ils ont toujours le souci de partager quelque chose de cette joie intuitive en Dieu. C'est l'occasion de parler de Dieu à la foi en parlant des religions et en s'en dissociant ", précise Sylvie Germain.

Ces rencontres Mystiques & Liberté, sous le parrainage de Charles Juliet, Michaël Lonsdale et Jean-Claude Guillebaud, permettront d'aborder les courants mystiques des trois religions monothéistes. À travers la musique, la peinture, des icônes, des conférences, et un film, l'association souhaite montrer que le mysticisme qui s'exprime de façon très personnelle et singulière ne renie pas un héritage religieux et permet de s'ouvrir au monde.

" La mystique s'inscrit à l'intérieur de la culture, de la religion, dans laquelle on a grandi ; il y a, de fait, des courants différents dans leur expression, mais ce qui nous intéresse c'est ce qu'il y a de commun dans cette démarche ", conclut Sylvie Germain.


Laetitia THOMAS
article paru dans "Le courrier Français"