jeudi 29 mai 2014

et à Béthanie, du mardi au samedi de 15h à 17h : accueil de personnes souffrant de solitude...


En la solennité de l'Ascension, engagement de Manuella comme associée de notre fraternité trinitaire






« Jésus doux et humble de cœur, par la puissance de l’Esprit et pour la plus grande gloire du Père, brise ses chaines qui m’entravent, rends moi libre, afin de mieux vivre, aimer et servir. »

Avant de lire mon engagement en tant que membre associée de la fraternité, je désire rendre grâce pour le chemin sur lequel le Seigneur m’a conduit depuis quelques années en « fréquentant » la fraternité trinitaire d’Angoulême.
Je rends grâce au Seigneur pour les frères et sœurs de la fraternité que le Seigneur a mis sur ma route et avec qui nous partageons prière, amitié, engagements…
Je rends grâce au Seigneur pour tout ce que nous vivons ici à Saint Martial.
C’est avec beaucoup d’émotion que je dis aujourd’hui, en ce jour de la solennité de l’Ascension :

Moi, Manuella, devant toi, très Sainte Trinité, me confiant à ta grâce et à la miséricorde  de mes frères et de mes sœurs de la fraternité trinitaire, je renouvelle les promesses de mon baptême.
Je promets de les vivre en m’efforçant de suivre dans mon état de vie, les engagements et les exigences de la vie trinitaire comme membre associée de la fraternité trinitaire d’Angoulême.
Je me confie à Marie, Mère du Bon remède, à l’intercession de Saint jean de Matha et de tous les saints et les saintes de la famille Trinitaire.
Qu’ils m’aident à rester fidèle à ce que je promets aujourd’hui.









Repas festif de l'Ascension






...suivi pour quelques-uns d'une promenade récréative





Réunion de l'association "Rencontres-Béthanie" pour préparer les prochaines expositions et rencontres littéraires



Anniversaires de Gilles et Béatrice



lundi 12 mai 2014

Sainte Julienne de Norwich (1342-1430)





Ce fut dans la solitude habitée par Dieu que Julienne de Norwich composa les Révélations de l’Amour divin, dont deux versions nous sont parvenues, une plus brève, probablement la plus ancienne, et une plus longue.

Ce livre contient un message d’optimisme fondé sur la certitude d’être aimés de Dieu et d’être protégés par sa Providence.

Nous lisons dans ce livre les merveilleuses paroles qui suivent: «Je vis avec une absolue certitude... que Dieu, encore avant de nous créer, nous a aimés, d’un amour qui n’est jamais venu à manquer, et qui ne disparaîtra jamais. Et dans cet amour, Il a accompli toutes ses œuvres et, dans cet amour, Il a fait en sorte que toutes les choses soient utiles pour nous, et dans cet amour notre vie dure pour toujours... Dans cet amour, nous avons notre principe, et tout cela nous le verrons en Dieu sans fin» (Le Livre des révélations, chap. 86).




Le thème de l’amour divin revient souvent dans les visions de Julienne de Norwich qui, avec une certaine audace, n’hésite pas à le comparer également à l’amour maternel. C’est l’un des messages les plus caractéristiques de sa théologie mystique.

La tendresse, la solitude et la douceur de la bonté de Dieu envers nous sont si grandes que, à nous pèlerins sur la terre, elles évoquent l’amour d’une mère pour ses enfants.

En réalité, les prophètes bibliques ont parfois eux aussi utilisé ce langage qui rappelle la tendresse, l’intensité et la totalité de l’amour de Dieu, qui se manifeste dans la création et dans toute l’histoire du salut et qui atteint son sommet dans l’Incarnation du Fils.

Mais Dieu dépasse toujours tout amour humain, comme le dit le prophète Isaïe: «Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas» (Is 49, 15).

Julienne de Norwich a compris le message central pour la vie spirituelle: Dieu est amour et ce n’est que lorsqu’on s’ouvre, totalement et avec une confiance totale, à cet amour et qu’on le laisse devenir l’unique guide de notre existence, que tout est transfiguré, que l’on trouve la véritable paix et la véritable joie et que l’on est capable de la diffuser autour de soi.

Benoît XVI. Mercredi 1er décembre 2010.

dimanche 4 mai 2014

Retraite à l'abbaye d'Echourgnac animée par le Père Jacques Fau


" O mon Dieu ! Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes qui sont sur la terre et [en] délivrant celles qui souffrent dans le purgatoire. Je désire accomplir parfaitement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume, en un mot, je désire être Sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu d’être vous-même ma Sainteté.

 Puisque vous m’avez aimée jusqu’à me donner votre Fils unique pour être mon Sauveur et mon Époux, les trésors infinis de ses mérites sont à moi, je vous les offre avec bonheur, vous suppliant de ne me regarder qu’à travers la Face de Jésus et dans son Cœur brûlant d’Amour.

Je vous offre encore tous les mérites des Saints (qui sont au Ciel et sur la terre) leurs actes d’Amour et ceux des Saints Anges ; enfin je vous offre, ô Bienheureuse Trinité ! L’Amour et les mérites de la Sainte Vierge, ma Mère chérie, c’est à elle que j’abandonne mon offrande la priant de vous la présenter. Son Divin Fils, mon Époux Bien-Aimé, aux jours de sa vie mortelle, nous a dit : « Tout ce que vous demanderez à mon Père, en mon nom, il vous le donnera ! » (Jn.16,23)

Je suis donc certaine que vous exaucerez mes désirs ; je le sais, ô mon Dieu ! (plus vous voulez donner, plus vous faites désirer). Je sens en mon cœur des désirs immenses et c’est avec confiance que je vous demande de venir prendre possession de mon âme.

Ah ! je ne puis recevoir la Sainte Communion aussi souvent que je le désire, mais, Seigneur, n’êtes-vous pas Tout-Puissant ?… Restez en moi, comme au tabernacle, ne vous éloignez jamais de votre petite hostie. Je voudrais vous consoler de l’ingratitude des méchants et je vous supplie de m’ôter la liberté de vous déplaire, si par faiblesse je tombe quelquefois qu’aussitôt votre Divin Regard purifie mon âme consumant toutes mes imperfections, comme le feu qui transforme toute chose en lui-même. "

Je vous remercie, ô mon Dieu ! de toutes les grâces que vous m’avez accordées, en particulier de m’avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C’est avec joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de la Croix ; puisque vous [avez] daigné me donner en partage cette Croix si précieuse, j’espère au Ciel vous ressembler et voir briller sur mon corps glorifié les sacrés stigmates de votre Passion …

Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l’unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Cœur Sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement. Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. Je ne veux point d’autre Trône et d’autre Couronne que Vous, ô mon Bien-Aimé !……

 A vos yeux le temps n’est rien, un seul jour est comme mille ans, vous pouvez donc en un instant me préparer à paraître devant vous… " Afin de vivre dans un acte de parfait Amour Je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu !… Que ce martyre après m’avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s’élance sans retard dans l’éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour…

Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies je puisse vous redire mon Amour dans un Face à Face Éternel !… "

Thérèse de l'Enfant Jésus, de la Sainte Face

Fête de la Très Sainte Trinité, le 9 juin 1895