lundi 27 juin 2016

Brexit-Arménie-Personnes homosexuelles-Diaconesses : les propos du pape à son retour d'Arménie

Dans le vol retour d’Arménie, le 26 juin, le pape François s’est justifié sur l’emploi du mot génocide en Arménie. Il a commenté l’actualité du Brexit, mettant en garde le continent contre une « balkanisation » et demandant « une nouvelle forme d’Union », conseillant même « une saine désunion ».
Répondant aussi aux questions sur l’Église, il a reproché aux médias leur précipitation à propos des femmes diaconesses et rappelé, tout en rendant hommage à Benoît XVI, qu’« il y a un seul pape ». Sur l’homophobie, il a estimé que l’Église pouvait demander pardon comme sur de nombreux autres sujets.






Le pape François. / Alexander Nemenov/Afp

Brexit

Interrogé sur les conséquences du Brexit, le pape François a invité à « penser à une autre forme d’Union », critiquant une « Union massive » qui doit « donner plus d’indépendance, plus de liberté aux pays » – sans citer le principe de subsidiarité tiré de la doctrine sociale de l’Église. Le récipiendaire du prix Charlemagne 2016 a conseillé même « une saine désunion ». « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain », a-t-il toutefois aussi indiqué. Reprenant son propre principe général selon lequel « l’unité est supérieure au conflit », il a ajouté aussitôt : « Mais il existe différentes manières de s’unir. » « Les deux mots-clés pour l’Union doivent être créativité et fécondité », a-t-il résumé.
Le pape François a aussi mis en garde contre une « balkanisation » de l’Europe, citant les tentations de sécession de l’Écosse et de la Catalogne : « Avant d’avancer, il faut étudier de près. » Il a distingué ces questions de l’émancipation des pays colonisés de leur tutelle, comme en Amérique latine.

Génocide arménien

« Je ne connais pas d’autre mot. » Le pape François a justifié d'avoir ajouté le terme génocide dans son discours au palais présidentiel d’Erevan le 24 juin, rappelant qu’il l’avait déjà employé l’année dernière. « Quand j’ai entendu le ton du président (arménien, NDLR), Ayant déjà utilisé ce mot au Vatican, c’eût été étrange de ne pas le dire ici », a-t-il expliqué, précisant qu’il n’a pas voulu « être offensif mais objectif » alors qu’Ankara a regretté les propos « très malheureux » du pape. Il a reconnu que le mot « génocide » avait une définition juridique précise et pouvait donc avoir aussi une certaine « technicité ».
Homosexuels
Interrogé sur une récente proposition du cardinal allemand, Reinhard Marx, que l’Église catholique demande pardon pour sa discrimination envers les personnes homosexuelles, le pape François a répondu être d’accord mais en ajoutant qu’il existe aussi « tant de sujets sur lesquels l’Église, la communauté chrétienne, devraient demander pardon », énumérant les manquements envers les pauvres ou les enfants exploités, entre autres.
Sur l’homophobie, s’appuyant sur le catéchisme de l’Église, il a répété qu’il ne faut « discriminer personne, l’accompagner pastoralement ». « Les personnes qui sont de bonne volonté et qui cherchent Dieu, qui sommes-nous pour les juger ? », a-t-il demandé, reprenant une formule employée lors de sa première conférence de presse, en juillet 2013.

Diaconesses
Le pape a confié qu’il avait été irrité que la presse annonce d’emblée que les femmes allaient pouvoir devenir diacres quand lui n’avait fait que donner son accord pour la mise sur pied d’une commission qui étudiera le rôle des femmes diacres dans les premiers siècles de l’Église : « J’ai été surpris des nouvelles dans la presse. » Il a indiqué avoir demandé au préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller, d’établir une liste de noms pour cette commission, qui est maintenant sur son bureau.
Il a rappelé par ailleurs l’existence dorénavant d’une commission de femmes théologiennes. « Savoir ce que pensent les femmes importe plus que leur fonction, a-t-il estimé. Les femmes pensent différemment. Il faut les écouter avant chaque décision. »

Benoît XVI

« Il n’y a qu’un pape. » Alors que le secrétaire privé de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, avait récemment distingué un double exercice du ministère pétrinien, actif d’une part avec le pape François, contemplatif d’autre part avec Benoît XVI, François a corrigé : « Il n’y a pas de deuxième pape. »
Rappelant que Joseph Ratzinger fêtera le 28 juin ses 65 ans de sacerdoce, son successeur a rappelé toute son affection et admiration pour celui à qui il rend visite et qu’il appelle : « C’est une grâce d’avoir à la maison le grand-père sage. » Il a raconté que des cardinaux étaient venus se plaindre une fois auprès du pape émérite – ce qui de fait s’est produit durant le premier synode – et que Benoît XVI « les avait chassés, avec son style à lui ».
Comme en d’autres occasions, il a remercié Benoît XVI d’avoir « ouvert la porte » par sa renonciation historique, instituant ainsi les papes émérites. « Il pourra y en avoir deux ou trois », a-t-il ajouté.
Répondant debout, de manière improvisée, aux questions des journalistes, comme à son habitude à chaque retour de voyage, le pape François a aussi abordé les 500 ans de la réforme de Luther, le concile panorthodoxe qui s’achevait en Crète et son déplacement en Azerbaïdjan en septembre prochain.
Sébastien Maillard (à bord du vol papal)
La Croix-Urbi&Orbi-27 juin 2016

dimanche 12 juin 2016

Professions de foi à l'église Saint-Paul de Ma Campagne











John et son parrain de profession de foi

Un article du "Courrier Français" par Laetitia Thomas sur l'engagement des 4 nouveaux Trinitaires de Béthanie : Odile, Sylvie, Dominique et Joseph

Odile Melin

Sylvie Mallet

Père Dominique Buisson

Père Joseph Dingboé
Le 22 mai, les Trinitaires de Béthanie, association privée de laïcs qui forment avec les Religieuses Trinitaires de Valence et les laïcs associés, la fraternité trinitaire d’Angoulême, ont renouvelé leur engagement et accueilli 4 nouveaux membres.


Ils partagent une vie de prière et de fraternité. Selon le charisme de saint Jean de Matha, fondateur de l’ordre trinitaire, ils ont choisi de glorifier la sainte Trinité par la libération des captifs tout en assurant leur responsabilité diocésaine, familiale ou professionnelle. Tout un projet de vie qui unit les Trinitaires de Béthanie. Avec les Religieuses Trinitaires de Valence et les laïcs associés, ils forment la Fraternité trinitaire d’Angoulême qui accueille toutes les personnes qui le souhaitent, à l’église Saint-Martial et à Béthanie, la maison située 9 rue Fanfrelin, à Angoulême.

Tous les ans, lors de la fête de la Sainte Trinité, ils renouvellent leur engagement devant l’évêque d’Angoulême. Le 22 mai dernier, autour du père Denis Trinez et de Béatrice, Françoise, Gilles, Dominique et Joanna, les Trinitaires de Béthanie ont accueilli quatre nouveaux membres: Odile Melin, Sylvie Mallet, le père Dominique Buisson et le père Joseph Dingboé. Ils ont reçu la croix rouge et bleue, de la famille trinitaire, marquant leur union à cette communauté fraternelle.

Les Trinitaires de Béthanie se rassemblent régulièrement. Quotidiennement, avec les trois Religieuses Trinitaires de Valence, ils partagent le temps de lexio divina, la messe, l’adoration, les vêpres. Ils se retrouvent en fraternité deux fois par semaine autour d’un repas et lors des grandes fêtes religieuses. Si ces temps communautaires sont essentiels - «c’est un vrai ressourcement», reconnaît Sylvie Mallet – chacun les vit selon les disponibilités de son emploi du temps.

Car les Trinitaires de Béthanie font rayonner leur charisme de bienveillance, d’écoute et d’accueil au sein de la société, pour les laïcs dans leur activité professionnelle ou au coeur de l'Eglise, pour les prêtres dans le ministère qui leur est confié.

Sylvie Mallet est professeur d’orgue à Paris. Elle revient régulièrement sur Angoulême voir sa maman. C’est comme cela qu’elle a découvert la Fraternité trinitaire. «J’ai trouvé à Saint-Martial, des gens souriants et avenants. Un accueil tellement fraternel que je suis revenue de plus en plus souvent».

Après avoir été laïc associée, elle a choisi de s’engager plus avant en devenant membre des Trinitaires de Béthanie. «Rentrer dans la Fraternité, c’est faire partie intégrante d’une famille. Même quand je ne suis pas sur Angoulême, ils sont dans mes prières, je pense à eux», témoigne la jeune femme. «À Paris, je vais prier dans des communautés. C’est un besoin qui vient de la Fraternité. Prier seul, c’est bien mais prier en communauté, ça porte énormément et on a envie d’aller plus loin, d’avoir un temps d’adoration».

Cette richesse du partage en communauté, le père Dominique Buisson l’a recherché lorsqu’il était en mission à Aigre. Lors d’une rencontre du Renouveau charismatique à l’église Saint-Martial, alors qu’il assurait les confessions, il a été saisi par l’icône de saint Jean de Matha. «J’ai trouvé un lieu de vie fraternelle avec des frères et sœurs très différents et une grande simplicité de liens», souligne le prêtre aujourd’hui en mission à Barbezieux. «La dimension de contemplation, de prière, d’accueil et de bienveillance,est importante et permet d’élargir mon regard. C’est riche au niveau humain et spirituel. Je le savais mais je le découvre de plus en plus», témoigne le père Dominique Buisson, présent sur Angoulême tous les vendredis.

Le père Joseph Dingboé est également présent les vendredis à la Fraternité. En mission depuis cette année à Montmoreau, c’est son amitié avec le père Denis Trinez qui l’a mené du Bénin en Charente. Prêtre missionnaire fidei donum dans l’Aisne durant 10 ans, il a rencontré le père Denis lorsqu’il était supérieur de l’ordre trinitaire à Cerfroid. «Après ma mission, je souhaitais rejoindre la famille trinitaire et le père Denis m’a convié à Angoulême. Le pape François nous dit d’être davantage à l’écoute de l’Esprit et d’inventer des nouvelles méthodes d’évangélisation. Je pense que le père Denis a créé quelque chose de nouveau», confie le père Joseph qui voit dans le nombre de participants à la messe quotidienne, un signe de cette présence aimante et priante.


Photo prise après la messe de la Trinité de cette année 

Au nombre de dix, les trinitaires de Béthanie irradie maintenant depuis le centre-ville d’Angoulême jusqu’à Barbezieux, Montmoreau et même jusqu'à Paris et à Epernay. Ce rayonnement d’amour inconditionnel à la Sainte Trinité n’est pas en passe de s’arrêter en communion avec les Religieuses Trinitaires de Valence et les laïcs associés.

Laetitia Thomas
"Le Courrier Français"
11 juin 2016

Il y a 6 ans, en juillet 2010, Laetitia Thomas écrivait un article sur l'arrivée de la fraternité trinitaire à Angoulême pour ce même "Courrier Français"


Pour ce mois de septembre 2010, une première à Angoulême : 
l'arrivée de la Fraternité Trinitaire !

« À l’origine de la famille trinitaire, il y a un double appel : la louange du Dieu Trinité, et l’action pour rejoindre les frères et les soeurs qui sont ou se sentent marginalisés dans la communauté humaine. En offrant des lieux d'accueil, d'écoute et de prière, nous voulons permettre aux personnes de se remettre debout. C'est le sens de notre future présence à Angoulême" explique le père Denis Trinez.

Les trois salles derrières l’église Saint-Martial vont être réaménagées en conséquence pour accueillir, une salle à manger où se retrouvera la communauté, une salle pour la lectio divina et un oratoire.

«Tous les jours, nous célébrerons les laudes le matin, la messe à midi et les vêpres le soir. Nous serons sept personnes pour assurer une présence de prière et d’accueil tout simple », décrit le frère Denis.

La fondation va se faire sur trois pôles :
1.Des laïcs (hommes et femmes) et des frères prêtres
2.Une communauté de religieuses 
3.Des associés à la fraternité


Trois laïcs et trois Religieuses Trinitaires de Valence et une laïque associée constitueront ainsi la première fraternité trinitaire d'Angoulême avec le père Denis Trinez.


frère Denis, soeur Marie-Germaine,
soeur Bénédicte-Marie (supérieure générale),
et soeur Marie-Paule
été 2010
soeur Janine, Françoise, Béatrice, Dominique
été 2010

Odile en 2010,
la première laïque  associée


Avec deux laïcs, le père Denis logera au 14 rue de Turenne dans un appartement aménagé chez les soeurs de Sainte-Marthe. Une laïque aura son appartement à Angoulême.
Quant aux trois religieuses, elles habiteront au 228, rue de Bordeaux à côté de la maison diocésaine. Elles auront des missions dans le diocèse et le doyenné comme la catéchèse, la pastorale des migrants, le service écoute exorcisme et assureront une présence à la maison diocésaine le week-end.

Cette petite fraternité, une et plurielle, va pouvoir créer un lieu priant, fraternel et accueillant à l’église Saint-Martial.

La fraternité sera à pied d'oeuvre dès le 3 septembre 2010.

Le samedi 23 octobre 2010, la fraternité trinitaire d’Angoulême sera reconnue et envoyée en mission par l'évêque d'Angoulême.

Cette date, tout comme la fête de la Trinité, revêt un caractère particulier pour la spiritualité Trinitaire, placée sous la protection du Saint Rédempteur, Jésus Nazaréen. Une grande fête à laquelle le diocèse d’Angoulême sera particulièrement invité à s’associer cette année.


Laetitia Thomas
Le courrier Français-2 juillet 2010-