jeudi 24 février 2011

Un projet muri longuement avec des partenaires sur Angoulême


Depuis le 27 février, la fraternité trinitaire propose donc un accueil de jour tous les dimanches de 15h à 17h pour toutes personnes souffrant de solitude et d’isolement. Une initiative qui répond au charisme de la fraternité et à l’appel de Mgr Dagens d’être « une présence priante et aimante ».
Le dimanche, à Angoulême, il existe deux accueils de jour. Le café associatif, La Colombière, rampe d’Aguesseau, qui propose également des ateliers, et l’Éclaircie qui accueille plus généralement les personnes marginales. À compter du 27 février, la Fraternité trinitaire proposera également un accueil de jour tous les dimanches de 15h à 17h. En présence d’acteurs sociaux, une dernière réunion était organisée pour préparer l’ouverture prochaine.
Une vingtaine de personnes s’est retrouvée dans la salle Béthanie, derrière l’église Saint-Martial. C’est ici que se fera l’accueil de jour. La grande pièce, avec son immense table, autorise toutes les convivialités. Café, goûter, jeux, échanges, les pistes sont multiples pour passer un agréable moment et chacun, accueillant et accueilli, contribuant à construire l’identité de ce lieu. « Ce n’est pas un accueil social mais un accueil fraternel », précise le père Denis Trinez.

Autour du responsable de la Fraternité trinitaire d’Angoulême, des religieuses et laïcs de la congrégation et quelques paroissiens de l’église Saint-Martial étaient présents pour participer au lancement de cette initiative, tout comme Martine Berrier, responsable du Secours catholique de Charente, Marie-Jo Tardat de la maison d’accueil Les Myosotis (pour les familles des détenus de la maison d’arrêt d’Angoulême), Ghislaine Janot de La Colombière, le docteur Jacques Sauquet, président d’Angoulême Solidarité qui gère l’accueil de jour l’Éclaircie, et Jean-Pierre Diouf, inspecteur principal de l’action sanitaire et sociale à la préfecture de Charente.
Tous accompagnent le projet porté par la Fraternité trinitaire. « La lutte contre la solitude est un engagement pris par le Secours catholique. C’est pourquoi nous avons mis en place les visites à domicile, indiquait Martine Berrier qui relayera l’information auprès des équipes. Dans les églises du centre-ville d’Angoulême, l’invitation est lancée à toute personne qui souhaite passer un temps convivial le dimanche après-midi. Même si le public ne sera probablement pas le même que l’Éclaircie, le docteur Jacques Sauquet se réjouissait de « cette initiative prise pour lutter contre l’isolement et la solitude. » Contrairement au café associatif La Colombière, cet accueil de jour a une identité confessionnelle.
« C'est un lieu où on est ensemble, pas un lieu d’évangélisation », précisait le père Denis Trinez. « Notre charisme, c’est d’aller rejoindre les personnes captives pour leur manifester la tendresse de Dieu. Cet accueil dans la salle à manger de la fraternité s’adresse à tous. »
Pour les accueils individuels, le père Denis Trinez est présent du mardi au vendredi de 16h à 17h30 à l’église Saint-Martial. C’est là encore une des nombreuses initiatives de la Fraternité pour faire rayonner le charisme séculaire de l’Ordre de La Très Sainte Trinité : l’adoration du Dieu trinité et la libération des captifs.
Chaque jour des temps de célébration sont proposées à l’église Saint-Martial : à 11h, la lection divina ; à 12h10, la messe et office du milieu du jour ; à 17h30, l’adoration suivie à 18h30 des Vêpres. Le samedi, la messe dominicale anticipée est à 18h. Le dimanche, l’adoration est à 18h, suivie des vêpres à 18h40. Depuis le 3 avril, les premiers dimanches de chaque mois, à 18h, une messe un peu plus longue sera proposée. « À l’image des Jésuites, il y a un temps d’intériorité et de silence, et une réflexion commune autour des lectures du jour avant le partage de l’eucharistie », expliquait le père Denis Trinez.
Le 23 octobre dernier, Mgr Claude Dagens, a reconnu et appelé la Fraternité trinitaire à être « une présence priante et aimante » à Angoulême. « Une présence priante, nous l’étions déjà, et, avec l’ouverture de ce accueil de jour dans la maison Béthanie, nous répondons à l’appel d’être une présence aimante », se réjouissait le père Denis Trinez.

Laétitia Thomas
"Le Courrier Français"