Emmanuelle (photographe) avec sa maman, Françoise, à Béthanie |
Un camp de réfugiés yazidis en Irak
Le père Patrick Desbois est parti à la rencontre des réfugiés Yazidis en Irak qui lui ont raconté leur calvaire sous la tyrannie de Daech. Selon lui, c'est un véritable « génocide » qui est à l'œuvre dont il est urgent de nommer et punir les coupables.
Le père Patrick Desbois est prêtre, mais un prêtre plutôt particulier, qui se donne pour mission de «porter la mémoire». Dans les années 2000, il est parti en Europe de l'Est sur les traces des charniers de la «Shoah par balles» commise par les Einsatzgruppen nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses travaux ont été reconnus sur le plan international.
Depuis 2014, le père Desbois n'est plus sur la trace des juifs ukrainiens, mais en Irak, à la rencontre des Yazidis persécutés par Daech. En appliquant la même méthode que pour les charniers d'Europe de l'Est, il est allé à la rencontre de survivants dans des camps de réfugiés Yazidis, interrogeant plus de 110 personnes. Les femmes racontent leurs viols, leur mise en esclavage par les bourreaux de Daech.
"En 1942, il était possible de ne pas savoir. Ce n'est plus le cas aujourd'hui» écrit celui qui a longtemps travaillé sur la barbarie nazie. Pas d'Auschwitz en Irak, mais un «génocide à la main» méthodique et inexorable des populations Yazidis. Un génocide dont on connaît bien les victimes, mais dont on peine à nommer les coupables."
Dans ce livre, qui est une descente aux enfers, le père Desbois lance un cri d'alerte: "Ceux qui ont commis ces horreurs doivent être désignés, et sévèrement punis, sous peine de donner aux terroristes un brevet d'impunité."
Dans ce livre, qui est une descente aux enfers, le père Desbois lance un cri d'alerte: "Ceux qui ont commis ces horreurs doivent être désignés, et sévèrement punis, sous peine de donner aux terroristes un brevet d'impunité."