lundi 13 mai 2019

A noter et à faire connaître

Des origines de la mystique à l’humour juifs



Deux conférences dans le cadre des Déambulations mystiques :

- Jeudi 23 mai à 20h30, maison diocésaine, la première littérature mystique juive*, par Apolline THROMAS, doctorante à la faculté de théologie et des sciences des religions de Lausanne.

- Vendredi 24 mai 2019 à 20 h 30, maison diocésaine, L’humour juif **, par Gérard BENGUIGUI, président de l’Association juive d’Angoulême et de la Charente.

Maison Diocésaine, 226 route de Bordeaux 16000 Angoulême (entrée des véhicules : 1 rue Lucie Valore)
Participation libre.


*La Littérature des Hekhalot ou Littérature des palais célestes 
Lorsque l’on évoque la mystique juive ancienne, on pense d’emblée à la Kabbale, soupçonnant rarement l’existence d’un courant antérieur. Encore méconnue, la littérature des Hekhalot est l’expression de ce premier mouvement mystique juif, systématisé à travers une littérature cohérente. Celle- ci se présente sous la forme d’un corpus d’une dizaine de textes, qui ont connu une popularité certaine à l’époque médiévale. Autour d’un noyau commun – les visions de la Merkavah (le « trône- char » divin) d’Éz 1-10 –, ces textes proposent une conception innovante de dieu, des anges et de l’homme, ainsi que des rapports qui lient ces trois instances. 
Dans la littérature des Hekhalot, le monde céleste se compose de sept palais successifs, gardé chacun par des cohortes d’anges redoutables chargés d’en contrôler l’entrée. Seul le mystique averti pourra accéder à ces sept palais, après avoir prouvé son mérite aux anges par sa parfaite connaissance de la Torah et par l’adjuration des noms divins. Alors seulement, il entrera dans l’ultime palais, où dieu, siégeant sur son trône-char, lui révélera ses mystères et lui permettra de participer à la doxologie céleste et à la liturgie angélique. 
Souvent ésotériques, parfois magiques, ces écrits ont été composés entre le V
et le IXs. de notre ère, entre la Palestine byzantine et la Mésopotamie sassanide, puis islamique. Ils sont un témoignage éclatant de la vivacité de la littérature juive au début de l’époque médiévale. 
Quels sont les principaux thèmes développés par cette littérature ? Quels sont les textes qui la constituent ? Comment sont-ils parvenus jusqu’à nous et comment le chercheur les appréhende-t- il ? Quels liens cette littérature juive entretient-elle avec les cultures afférentes ? Dans quels milieux a-t-elle été produite ? En quoi nous permet-elle d’interroger notre conception de la mystique ? Autant de questions auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses lors de cette intervention qui s’adresse aussi bien aux érudits qu’aux curieux. 
**L’humour juif 
Quoi, une conférence sur l’humour au milieu des très sérieuses et austères «Déambulations Mystiques» !!! 
Oui, mais pas n’importe quel humour, l’humour juif. 
En effet, ce dernier prend sa source dans les textes sacrés, la Bible et le Talmud, puis s’est développé au cours des siècles (pour ne pas dire des millénaires) dans les diverses communautés qui, toutes, y ont apporté leur part. 
L’humour juif raconte, à sa manière, l’histoire de l’humanité et chacun peut à un moment ou à un autre s’y reconnaître. C’est cela qui lui confère sa dimension universelle.
Ses caractéristiques principales, s’il fallait en trouver, sont l’autodérision mais aussi «l’art du pil-poul», c’est-à-dire de couper les cheveux en quatre, comme le dit un dicton populaire. 
La démarche talmudique de l’humour juif se retrouve quand il faut apporter les réponses les plus subtiles aux questions les plus complexes, après avoir examiné les choses sous tous les angles. 
Si vous voulez en savoir davantage, il ne vous reste plus qu’à réserver votre soirée du 24 mai 2019 à 20 h30 pour vous rendre à la Maison diocésaine où Gérard Benguigui* se fera une joie de vous transmettre son savoir sur le sujet. Mais soyez rassurés, par delà le programme très sérieux évoqué plus haut, nous vous promettons de belles tranches de rire à travers des histoires (juives, bien sûr) qui font leurs preuves depuis 5779 ans ; alors, venez y prendre votre part : il n’y a pas de raison que cela s’interrompe ! 
Président de l’AJAC (Association Juive d’Angoulême et de la Charente)