vendredi 28 août 2015

Fête de la Dormition de la Mère de Dieu au monastère de Notre Dame de Korssoun à Grassac‏



La fête orthodoxe de la Dormition est très proche de celle de l'Église catholique romaine appelée Assomption. Selon la tradition orthodoxe, Marie est morte comme tout être humain, non "volontairement" comme son fils, mais par la nécessité de sa nature humaine mortelle, liée à la corruption de ce monde après la Chute. C'est sur ce point que la tradition orthodoxe diverge essentiellement du dogme catholique de l'Assomption.
Les Apôtres étaient miraculeusement présents à cet événement, à l'exception de Thomas. Elle fut ensuite enterrée. Thomas serait arrivé peu de jours après, et désirant la voir une dernière fois, il convainc les autres apôtres d'ouvrir la tombe. La tombe ouverte, les apôtres découvrirent que son corps avait disparu. Cet événement est compris comme les prémices de la résurrection des corps, qui aura lieu lors du Second avènement du Christ. Comme l'exprime le théologien Vladimir Lossky : "Si Elle resta encore dans le monde, si Elle se soumit aux conditions de la vie humaine jusqu'à accepter la mort, c'est en vertu de sa volonté parfaite, dans laquelle elle reproduisit la kénose (humiliation) volontaire de son Fils. Mais la mort n'avait plus d'emprise sur Elle : comme son Fils, elle est ressuscitée et montée au Ciel, première hypostase humaine qui réalisa en Elle la fin dernière pour laquelle fut créé le monde.".
L'événement est normalement appelé la Dormition même si plusieurs paroisses orthodoxes en Occident usent du terme d'Assomption. En grec, le mot dormition est koimisis, dont est dérivé le mot cimetière.
Comme la fête de la Nativité de la Vierge et de son entrée au Temple, il n'y a pas de sources bibliques ou historique pour cette fête. Selon l'Église orthodoxe, Marie est réellement morte et a été ressuscitée par son fils comme la Mère de Vie et participe déjà à la vie éternelle du Paradis.